Si quelqu’un m’avait dit que j’allais un jour être déçue par un album de Lady GAGA, je ne l’aurais pas cru. Elle était censée revenir aux fondamentaux de sa pop mais elle dresse un dancefloor cosmique-house qui me laisse de marbre dansa Chromatica… Une odyssée pleine de techno datée et de beats martelés à la chaîne comme dans les morceaux "Chromatica I", "Alice", "1000 Doves" ou le single "Rain On Me" en duo avec Ariana GRANDE.

C’est trop rigide et GAGA me semble presque comme une popstar qui s’est perdue dans le monde des machines car l’émotion peine vraiment à percer sous cette tonne de couches de synthés dans tous les sens. La recette sonne creuse, mécanique et épuisante dans "Fun Tonight", "Plastic Doll", "Free Woman" et "Sour Candy", un featuring avec le groupe de K-pop BLACKPINK. Oui, vous avez bien lu, la chanteuse nous épuise à coup de beats agressifs qui ne laissent place à aucune fragilité.

GAGA persiste et signe avec des chansons qui se ressemblent toutes même si sa performance vocale est à relever sur la techno-dance 80’s de "Enigma" et de "Replay". Elle nous fait même un petit délire symphonique en duo avec un Elton JOHN auto-tuné dans "Sine From Above", bon sang c’est tellement mauvais ! Une transe hardcore sans queue ni tête au mix criard où on sent l’envie de mélanger des genres mais dont le résultat est tout simplement indigeste. Les seuls moments qui valent de s’y intéresser un peu sont "Babylon" où j’aime l’ambiance vogue et le chant de GAGA, les singles "911" et "Stupide Love" pour leur vibe funky assez sympa, ou tout simplement l’interlude instrumentale "Chromatica II" que je trouve vraiment belle (oui, j’en suis là…).

Malheureusement, Chromatica est un album prisonnier de son propre concept : une dystopie sans coeur et sans âme où les beats technoïdes s’enchaînent comme des clones. GAGA veut tellement nous faire danser qu’elle en a oublié de raconter une histoire et de provoquer un frisson. Même les collaborations qui devaient être des pics d’intensité tombent totalement à plat, incapables de réchauffer cette cyber-pop froide… Où est passée la Lady GAGA que j’aimais ?