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SERGE GAINSBOURG - Love On The Beat (1984)
Par K-ZEN le 29 Juin 2025          Consultée 442 fois

En 1982, Serge GAINSBOURG est un être semblant souffrir quelque peu de schizophrénie.

En effet, depuis "Ecce Homo" figurant sur Mauvaises Nouvelles des Étoiles, le chanteur s’est doté d’un double maléfique, Gainsbarre, qui l’entraînera dans les abysses éthyliques et nocturnes. Quand il apparaît, ce M. Hyde ne s’embarrasse que peu de métaphores, usant de gestes et mots parfaitement explicites afin d’aborder les thèmes qui lui sont chers : homosexualité, panne d’inspiration, suicide et sexe, bien entendu.

Après le reggae, Love on the Beat, enregistré en compagnie de musiciens américains dont les choristes figurant sur le Let’s Dance de David BOWIE, acte la conversion de GAINSBOURG à la funk-pop calibrée boîte de nuit avec ce qu’il faut de percussions synthétiques et de saxophones humides via une recette appliquée scrupuleusement à la lettre pour chaque titre : refrains – ou ce qui peut y ressembler – et intitulés exclusivement en anglais assurés par des choristes alors que Serge se charge des couplets, assez minimaux et principalement balancés froidement en spoken word.

Bien qu’il s’avère momentanément gênant ("Lemon Incest" évidemment, pas pour son contenu lyrique levant les ambiguïtés mais plus par rapport au chant de Charlotte), l’album fonctionne, au premier rang duquel la pièce éponyme, véritable poème pornographique où Bambou, la nouvelle muse rencontrée dans les divagations noctambules s’époumone sans vergogne. Malgré tout, les titres moins radiophoniques montrent que GAINSBOURG n’a pas complètement disparu, soit via un lyrisme plus prononcé (l’émouvant "I’m the Boy") ou des textes à tiroirs complexes et gorgés d’influences littéraires ("Hmm Hmm Hmm"). Autre curiosité : le quasi-punk "Harley David Son of a Bitch" auquel il est impossible de simplement n’y accorder qu’un sourire.

Demeurant volontairement et profondément provocateur, à l’image de cette pochette décadente où l’on peut voir le chanteur grimé en femme, Love on the Beat est scandaleux mais encore largement fréquentable, racolage fonctionnant à plein régime. Son successeur le sera également, bien que le mur de l’impasse se rapproche dangereusement.

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1. Love On The Beat
2. Sorry Angel
3. Hmm Hmm Hmm
4. Kiss Me Hardy
5. No Comment
6. I'm The Boy
7. Harley David Son Of A Bitch
8. Lemon Incest



             



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