Recherche avancée       Liste groupes



      
MUSIQUE ÉLECTRONIQUE  |  STUDIO

Commentaires (3)
L' auteur
Acheter Cet Album
 


 

- Style : Didier Marouani , Fabrice Pascal Quagliotti , Vincent & Lang
- Membre : Marcus Miller
- Style + Membre : Space Art
 

 Site Officiel (4492)
 Guide Jean-michel Jarre (1436)

Jean-michel JARRE - Les Chants Magnetiques (1981)
Par NANAR le 22 Juillet 2025          Consultée 21 fois

Il est assez étonnant que Les Chants Magnétiques soit aussi réduit à son statut d’album de transition, alors qu’à mon sens il est aussi important dans l’œuvre de Jean-Michel JARRE que les deux albums précédents et le suivant. Changement de studio, changement de son, évolution dans la continuité musicale.

Si Jean-Michel Jarre utilise le sampleur Fairlight CMI, notamment pour les effets de voix spatialisés au deuxième tiers de la partie I, la boîte à musique de la partie III ou les bruits de train en conclusion des parties II et IV, le plus gros de l’instrumentation reste analogique et l’ensemble est aussi bien chiadé que les deux albums précédents. Les séquences, d’un millimétrage assez impressionnant, ont été obtenues avec le MDB Poly Sequencer (avec la possibilité de programmer huit pistes de séquences simultanées) et des modules de synthèse sonore RSF (marque à qui l’on doit le synthétiseur monophonique Kobol utilisé par JARRE dès Équinoxe), de conception française. Le beat et les séquences de bruit sculpté sont complétées par quelques patterns que l’on pourrait attribuer au Roland TR-808 (non indiqué dans les crédits). Si les arpèges et effets électroniques en tout genre sont toujours aussi abondants, le son est plus minéral.

Cet album contient non pas une mais deux suites, de trois mouvements chacune, deux mouvements rapides en encadrant un lent, au rythme libre. Les quatre thèmes rythmés de l’album sont efficaces et bien troussés, bien que de facture classique, alternant chacun deux phrases musicales. Ces six thèmes, malgré leur enchaînement, sont assez indépendants les uns des autres, dans le sens où il n’y a pas de véritable rappel de thème comme dans Équinoxe. C’est l’occasion pour Jean-Michel JARRE de varier les enchaînements : fondus enchaînés (avec parfois deux thèmes qui se superposent comme au tiers de la partie I) ou transitions abruptes (aux deux tiers de la partie I).

Musicalement, on ne ressent pas de redondance excessive, ni intrinsèque, ni depuis les précédents albums, malgré certaines mélodies doublées à la tierce qui se rattachent à la variété française, la nappe d’Eminent sur l'ad libitum concluant la partie I et les nappes d’Elka String de la partie III, évoquant Oxygène, des éléments épars manifestes d’une marque de fabrique mais pas gênants pour autant, contrairement aux références épaisses qui abonderont sur Chronologie ou les deux derniers volets d’Oxygène. Jean-Michel JARRE parvient à dynamiter ses habitudes de composition avec des breaks (la partie II) ou des ponts tels que celui, excellent, à la fin de la partie I, avec une belle utilisation des programmations rythmiques. Les deux mouvements lents sont particulièrement réussis, moins évidents mélodiquement que la partie II d’Équinoxe par exemple, mais intégrant parfaitement les échantillons sonores passés à la moulinette du Fairlight.

On ne peut en revanche pas en dire autant de la partie V, subtitulée "La Dernière Rumba" mais qui aurait dû purement et simplement s’intituler ainsi tant elle est en décalage avec tout le reste de l’album. Décalage de style, décalage qualitatif aussi, malheureusement. "La Dernière Rumba" est un pied-de-nez comme a pu l’être la reprise de l’air traditionnel "The Sailor’s Hornpipe" à la fin de Tubular Bells (Mike OLDFIELD, 1973). Sauf qu’ici, ça ne fonctionne pas, il n’y a aucune continuité musicale, et comme la composition n’est pas franchement réussie et le son faiblard (une vieille boîte à rythmes qui semble complètement anachronique face au TR-808), "La Dernière Rumba" s’avère une mauvaise conclusion d’album.

Les rythmiques La partie II, premier single de l’album, a été déclinée en un mix alternatif, avec un plus 'gros' son, trouvable sur la compilation Images de 1991. Si Les Chants Magnétiques n’est pas le plus grand succès de Jean-Michel JARRE, il ouvre la voie à la tournée chinoise d’octobre 1981 qui bénéficiera d’un répertoire inédit.

3 ⅔ sur 5

A lire aussi en MUSIQUE ÉLECTRONIQUE par NANAR :


DECKO
Mythe Xero (1980)
Prog à claviers mulhousois




CAMIZOLE
Camizole 1975 (2015)
Klaus Schulze approved


Marquez et partagez





 
   WALTERSMOKE

 
   AKS
   NANAR

 
   (3 chroniques)



- Jean-Michel Jarre (tout)


1. Les Chants Magnétiques I
2. Les Chants Magnétiques Ii
3. Les Chants Magnétiques Iii
4. Les Chants Magnétiques Iv
5. Les Chants Magnétiques V



             



1999 - 2025 © Nightfall.fr V5.0_Slider - Comment Soutenir Nightfall ? - Nous contacter - Webdesign : Inox Prod