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Diana ROSS - Ross (1983) (1983)
Par DERWIJES le 29 Novembre 2019          Consultée 1428 fois

RCA, la nouvelle maison de Diana ROSS, est bien embêtée. Certes, ses deux premiers albums chez eux ont été de gros succès, mais le petit dernier Silk Electric ne brille pas vraiment en termes de vente. Heureusement, ils ont de quoi redresser la barre : ROSS a prévu de donner une série de concerts gratuits à Central Park, un évènement qui s’annonce déjà hyper-médiatisé. Flairant là une occasion de se faire des biftons sans trop d’efforts, ils ont vite fait de convaincre Diana de retourner en studio. Mais pas question qu’elle s’occupe elle-même de la production cette fois-ci ! Son travail sur Silk Electric a été la principale cible des critiques. Ce coup-ci elle a droit à l’aide d’un professionnel. Le choix de Diana se porte sur Gary KANTZ, le producteur de STEELY DAN. Pas bête, la guêpe ! Steely DAN est ze référence en matière de production soignée. En embauchant Kantz, elle s’assure d’être aux antipodes de Silk Electric. Et pour faire encore mieux, elle embarque aussi Ray PARKER Jr dans l’affaire. Mr. Ghostbusters, oui, mais avant tout un musicien de studio réputé.

Jusque-là, tout va bien. Les concerts de Central Park sont excellents pour son image : ce sont des concerts donnés pour la charité. Une mode de l’époque, mais ROSS a sorti les gros moyens pour se distinguer du reste, entre grosses sommes et grosse scène. Mais pas de chance, le premier concert est annulé par la pluie torrentielle, la foule doit être évacuée devant une Diana stoïque qui était prête à braver les éléments. Le second concert se voit perturbé par des voyous que la police a du mal à évacuer. Mais cela n’empêche pas les médias d’encenser Diana. Si les gars de la RCA refusent de sortir un album live du concert, ils se disent que c’est le bon moment pour sortir un album studio : hop hop, "Pieces of Ice" et tout le disque sont balancés tels quels au public, avec le strict minimum niveau promotion. Pourquoi s’embêter avec ça quand tout le monde parle déjà de Diana ROSS ?

Pas de bol, le disque n'est pas un succès. "Pieces of Ice" se classe difficilement dans les charts et n'est jamais repris, ni en concerts ni sur les nombreuses compilations et autres box-sets depuis publiés. Le reste de l’album ne réussit pas mieux, devenant avec le temps le vilain petit canard de la discographie de la diva. La faute à qui ? Niveau vente, on aurait envie de dire la faute aux pontes de la RCA qui ont sorti l’album sans préparer le terrain convenablement, la faute à Michael JACKSON qui ne laisse pas de place à la concurrence, la faute au public qui se lasse d’avoir sa dose annuelle de Diana ROSS entre deux concerts et dix apparitions à la télé ? A moins que, peut-être, l’album ne soit pas terrible.

Ah oui, là on est loin de Silk Electric, c’est sûr. La production est im-pe-cca-ble. Il n’y a pas un pet de puce, c’est beau, c’est lisse comme du STEELY DAN, mais en moins élaboré. Pourtant, Gary Kurtz a bien convaincu la moitié du groupe de Donald FAGEN à venir écrire une chanson pour Diana : ça s’appelle "Love Will Make It Right", c’est 100% synthés biodégradables et ça ressemble comme deux gouttes d’eau à ce qu’il propose sur son album solo The Nightfly. Comme j’aime bien STEELY DAN et Donald FAGEN, ça en fait mon morceau préféré de l’album, logique. Mais du coup un disque à l’inverse de Silk Electric, ça veut aussi dire un disque qui ne prend pas de risques. Et là, ça coince. Bah ouais, je suis vieux jeu moi, j’aime bien quand un artiste ne reste pas sur ses acquis, surtout quand il (ou elle, dans notre cas) vient justement de prouver qu’elle s’en sort très bien quand elle va voir ailleurs. Ross ’83 c’est huit morceaux pour trente-cinq minutes de pop-soul eighties martelées à grands coups de synthés et de rythmiques syncopées.

Passe encore "That’s How You Start Over", bien construite, et "Love Will Make It Right", parce que je suis sympa. Mais, à partir de "You Do It", on a envie de leur dire qu’il faut varier un peu les plaisirs dans la vie. Non, je suis méchant, les deux morceaux apportés par Ray Parker Jr, "Love Or Loneliness" et "Up Front" sont un peu au-dessus de la moyenne.

Pour aller au plus court, cet album est ennuyeux. D'abord parce qu’on s’ennuie, et surtout parce qu’il n’est pas intéressant. Si je le compare une dernière fois avec Silk Electric, vous avez à ma gauche un album loin d’être parfait, mais qui n’avait pas peur de prendre des risques, et à ma droite un gentil petit disque bien produit, bien sage, qui reste dans les clous bien gentiment. Ne comptez pas sur moi pour réhabiliter ce disque. On l’oublie et on passe à la suite.

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1. That's How You Start Over
2. Love Will Make It Right
3. You Do It
4. Pieces Of Ice
5. Let's Go Up
6. Love Or Loneliness
7. Up Front
8. Girls



             



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