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PROGRESSIF / MéTAL  |  STUDIO

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- Style : Van Der Graaf Generator, Henry Cow, Sleepytime Gorilla Museum, Gizmodrome
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KING CRIMSON - Thrak (1995)
Par ONCLE VIANDE le 20 Septembre 2007          Consultée 10459 fois

Il faut attendre 1994 pour voir KING CRIMSON accomplir son deuxième retour. Le roi ne remonte jamais sur le trône sans un nouvel ordre à proclamer. Après avoir exploré les techniques de jeu de divers instruments, Robert Fripp cherche désormais de nouvelles façons de travailler en groupe. Le public sud-américain découvre en octobre la formule du 'double trio' qui répartit six musiciens en deux sections basse/batterie/guitare et renvoie aux expériences d’Ornette Coleman. La tentative d'assigner chaque trio à un canal stéréo avortera. La séparation totale de deux orchestres entraîne des complications techniques auxquelles le groupe finit par renoncer. Seul le titre d’ouverture "VROOOM" qui respecte ce procédé donne un aperçu de la démarche initiale.

Voilà pour la forme qui constituait la principale nouveauté du projet et dont on ne verra jamais la couleur. Reste le fond qui, bien que réussi, est plus conventionnel et ne convainc pas les fans tatillons. Pour la première fois, KING CRIMSON reprend les éléments de ses vies antérieures et ne renouvelle pas son langage. THRAK fait la synthèse de Red et de Discipline. Il marrie le métal du premier à la pop high tech du second et alterne instrumentaux et chansons. Passée la déception liée au manque de nouveauté, on doit admettre que le groupe offre ici une réactualisation brillante de son passé et évite l’écueil de la nostalgie. Il ne surprend pas mais reste en phase avec son temps. Son avance technique sur les formations métalleuses lui assure encore le leadership en matière d’électricité cérébrale.
THRAK marque l’arrivée de deux nouveaux musiciens, Trey Gunn, ancien élève de Fripp spécialisé dans les basses de nouvelle génération, et Pat Mastelotto, acquis à la cause des percussions électroniques. Le dédoublement des basses est savoureux ("THRAK", "VROOOM"), le travail polyrythmique des batteurs impressionnant ("B BOOM", "Sex, Sleep, Eat, Drink, Dream") et les guitares sentent bon la tôle découpée au chalumeau.

Les instrumentaux sont de haute facture, lourdes mécaniques ou carcasses d’acier ("THRAK", "B BOOM", "VROOOM", "Marine 475"). Les chansons font preuve d’élégance ("One time", "Walking on air", "Inner Garden") ou d’autodérision ("Dinosaur" avec Belew en John LENNON) mais réaffirment ce penchant pop qui bride le tempérament expérimental du groupe sur disque. L’abandon du double trio qui confine les musiciens dans un rôle plus conventionnel permet une interprétation plus spontanée. Cette formule donne toute sa mesure sur scène, libérée par l’improvisation.
THRAK est le dernier album non électronique de KING CRIMSON et s’applique à mettre en valeur le son naturel des instruments, minimisant la technologie et les traitements post-production. Les puristes font remarquer que le son trop propre n’arrive pas à la cheville du très brut E.P VROOOM. Ils notent également que le titre éponyme y est mille fois meilleur et fustigent l'absence de "When I say Stop, continue". Autant d’éléments qui résument ce que je pense de THRAK. Bon mais timide, à l’image du groupe depuis douze ans : conceptuellement brillant, riche de promesses, mais décevant dans ses concrétisations en studio.

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   ONCLE VIANDE

 
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- Adrian Belew (guitare, chant)
- Bill Bruford (batterie)
- Robert Fripp (guitare, soundscapes, mellotron)
- Trey Gunn (stick, voix)
- Tony Levin (basses, voix)
- Pat Mastelotto (batterie)


1. Vrooom
2. Coda : Marine 475
3. Dinosaur
4. Walking On Air
5. B Boom
6. Thrak
7. Inner Garden I
8. People
9. Radio I
10. One Time
11. Radio Ii
12. Inner Garden Ii
13. Sex Sleep Eat Drink Dream
14. Vrooom Vrooom
15. Vrooom Vrooom : Coda



             



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