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- Membre : The Velvet Underground , John Cale , Lou Reed And John Cale , Metallica, Antony And The Johnsons, Reed / Anderson / Zorn

Lou REED - Transformer (1972)
Par MANIAC BLUES le 11 Septembre 2010          Consultée 11297 fois

Alors que David Bowie devient la nouvelle grande star britannique du début de la décennie, Lou REED peine à s'imposer avec son premier album solo, véritable échec commercial et critique. Après les sommets du Velvet Underground, groupe qui a beaucoup impressionné David Bowie, Lou REED négocie mal le tournant du début des années soixante-dix. Alors même que pour forger sa propre image et son style musical, David Bowie a été fortement influencé par Lou REED, c'est le Britannique lui-même qui va contribuer à faire décoller la carrière solo du New-Yorkais.

En fait, David Bowie va non seulement influencer Lou REED dans la direction musicale à prendre mais aussi dans la façon de conceptualiser ses albums. On lui suggère ainsi de jouer sur une esthétique glam-rock en développant un personnage fascinant, incarnant l'élégance new-yorkaise et toutes ses déviances. Comme l’illustre la mythique pochette du disque, le concept des travestis va être déterminant dans le processus de création du disque. « He was a she », paroles extraites du tube « Walk on the Wild Side », résume bien cette thématique qui joue sur l'ambiguïté sexuelle. D'ailleurs, Lou REED qui pensait que le texte de « Walk on the Wild Side » n'avait rien de radiophonique a été le premier surpris du succès considérable de ce morceau à la contrebasse envoutante et au rythme hypnotisant. Dans la même veine, Lou REED interprète « Make Up », un autre titre aux sous-entendus homosexuels.

Les chansons de Transformer ne cessent d’être hantées par des fantasmes malsains et des pulsions violentes. D'emblée, « Vicious » se révèle être une ode au vice et à la perversité. A l'écoute de ce premier morceau, on peut dire que l'efficacité est le maître mot de cet album. En effet, « Hangin' Round », « Wagon Wheel » et l'hymne à la liberté « I'm So Free » brillent par cette capacité à nous accrocher sans détour grâce à des riffs ravageurs, à une guitare nerveuse et au prodigieux chant de Lou Reed, appuyé parfois par des chœurs (dont David Bowie fait partie).

Peut-on dire pour autant que Transformer soit un album décadent? Ce n'est en tout cas pas l'avis de son créateur : « Chanter les dealers et les homos n'est pas décadent, non? Chanter la violence n'est pas décadent. Le seul morceau que je classerais dans cette catégorie c'est « New York Telephone Conversation » affirme Lou REED en 1973. Il semble en tout cas prendre un malin plaisir à jouer ce court intermède interprété non sans humour.

Cependant, Lou REED ne fait pas que dans le sordide. En effet, le New-Yorkais chante l'amour sur ce disque avec beaucoup d'élégance. A l' opposé du rock sans concession de « Vicious », il possède un sens aigu des mélodies savoureuses sur les deux hymnes sophistiqués que sont « Perfect day » et « Satellite of Love ». Les deux producteurs, David Bowie et Mick Ronson qui accompagne également Lou REED au piano, ont particulièrement bien soigné les arrangements de ces deux titres. Si « Perfect Day » raconte le bonheur qu'il y a de passer une journée entre amoureux, le final « Goodnight Ladies » évoque en revanche les déboires amoureux et la solitude du samedi soir.

Lou REED parle de toutes les facettes de la vie : le bonheur, la solitude, le vice, la drogue, le sexe, New York sont autant de thèmes personnels qui habitent ses chansons. Lou REED s'est peu à peu construit une réputation de poète grâce à la qualité de ses textes, qui sont tantôt brutaux, parfois plein de sous-entendus et quelques fois très imagés comme « Andy's Chest ».

Ainsi, c'est avec Transformer que Lou REED, épaulé par David Bowie, a véritablement lancé sa carrière solo. Il signe sur cet album certaines de ses plus belles chansons et s'affirme non seulement comme un grand compositeur mais également comme un poète de talent. Chef-d'œuvre qui a marqué l'histoire du rock, Transformer est le premier coup d'éclat en solo d'un artiste qui n'a pas fini de nous surprendre.

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   MANIAC BLUES

 
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- Lou Reed (chant, guitare)
- Mick Ronson (guitare, piano)
- David Bowie (chant, saxophone)
- Ronnie Ross (saxophone bariton)
- Klaus Voorman (basse)
- Herbie Flowers (basse, tuba)
- John Halzey (batterie)
- Barry Desouza (batterie)
- Ritchie Dharma (batterie)


1. Vicious
2. Andy's Chest
3. Perfect Day
4. Hangin' Round
5. Walk On The Wild Side
6. Make Up
7. Satellite Of Love
8. Wagon Wheel
9. New York Telephone Conversation
10. I'm So Free
11. Goodnight Ladies



             



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