Piufff. Quel changement ! MONOLAKE semble s’être injecté une bonne dose d’IDM dans les circuits et la métamorphose est spectaculaire !

La façon de construire les morceaux reste pourtant la même par rapport à Gravity: une succession de motifs répétitifs qui ont pour objectif de nous hypnotiser. Sur le précédent album, cette manière de faire m’agaçait plus qu’autre chose, car les boucles utilisées étaient rarement accrocheuses. Ici c’est tout le contraire, puisque l’ambiance générale est plus sombre mais aussi bien plus prenante.

Robert Henke s’amuse avec des nouvelles trouvailles rythmiques pour nous faire perdre la tête (le fameux pattern rythmique évoquant une balle de ping pong sur « Cern »). Il nous plonge parfois dans un coma ambient, qui parvient à garder toute son intensité malgré l’extrême minimalisme qui y règne (« Atomium » ou encore la fameuse virée spatiale « Credit »).
Même les titres les plus abstraits du lot sont passionnants avec leurs explosions glitch fascinantes comme « Linear » ou « Tetris ».
On y découvre aussi « Reminiscence ». Un titre dansant très minimal house qui réussit à conserver cette nouvelle esthétique cyberpunk (et qui lui va décidément comme un gant), malgré ce groove qui nous fait remuer les petons.

Une superbe réussite qui s’inspire des trouvailles sonores et rythmiques du Confield de AUTECHRE, tout en les rendant accessibles sans en trahir l’esthétique high-tech chère à l’IDM, grâce à des atmosphères superbes et travaillées.

Une porte d’entrée idéale pour découvrir la techno minimale et l’IDM, ou tout simplement un des incontournables enfanté par la musique électronique dans les années 2000.
On n'arrête pas le progrès.