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The SMASHING PUMPKINS - Machina / The Machines Of God (2000)
Par MR. AMEFORGÉE le 12 Janvier 2005          Consultée 11216 fois

Machina est le dernier album officiel des Smashing Pumpkins (ou tout du moins commercialisé, l’ultime album étant en réalité Machina 2). Nombre de choses ont déjà été dites à son sujet, mais force est de constater que je ne parviens pas à être d’accord avec tous les avis, ne seraient-ils que descriptifs.
Commençons par les faits objectifs : d’abord, le groupe a viré la boîte à rythmes pour reprendre Jimmy Chamberlin aux fûts (peut-être se droguait-elle plus que lui ?). Ensuite, Machina est une sorte de concept album, qui repose sur une histoire philosophico-ésotérico-moderne écrite par Billy Corgan, qui raconte la vie de Glass, leader d’un groupe nommé les Machines of God et qui est convaincu d’être un nouveau prophète. Le packaging annonce effectivement la couleur et attise plutôt l’intérêt : peintures ésotériques qui brassent toute l’imagerie présente dans la panoplie du petit occultiste (si vous avez lu le mot oculiste, consultez en un). Voilà qui pourrait permettre l’immersion dans le nouveau monde issu du cerveau tentaculaire du leader des Citrouilles.

Mais voilà, l’écoute se révèle bien décevante. J’ai souvent lu que ce Machina était un retour en arrière par rapport à Adore. Il me semble que c’est faux. J’aurais plutôt tendance à dire qu’il s’agirait davantage d’une des suites possibles et logiques de cet album. Cela dit, on ne niera pas qu’il y a bien un « retour » (mais je ne peux m’empêcher de songer que ce mot n’est pas approprié) à des sonorités électriques. Mais cela ne signifie pas que les Smashing Pumpkins sont revenus au grunge mélodique et volcanique de leur début, au contraire. L’expérience Adore se ressent encore : comme pour cet album, ce sont les atmosphères, un peu au détriment de la mélodie ici, qui priment (cf. The Crying Tree of Mercury, Blues Skies Bring Tears). Sur Machina, la touche new wave s’est donc muée pour donner quelque chose de plus froid, dirait-on cold wave, voire gothic, même si les grosses guitares saturées et l’ambiance pesante nous inclinent à employer le terme de métal (dans le sens historique du terme, tel que plus ou moins fixé par Black Sabbath). Gageons pourtant qu’un métalleux au fait de l’actualité métal se refusera sans doute de classer véritablement Machina dans cette catégorie.

Autre fait qui contredit un véritable retour en arrière : là où les albums précédant Adore étaient trempés dans une chaleur abrasive, ici la couleur de la musique est froide, impersonnelle. Les guitares saturées ne sont pas volcaniques mais forment plutôt une sorte d’épaisse chape de plomb et de bruit qui cache toute lumière dans le ciel sonore (Everlasting Gaze, Heavy Metal Machine). Conséquence de cela, et c’est une des critiques majeures que j’adresserai à l’album, le chant (passé de surcroît dans un filtre !), paraît lointain, perdu dans ce malstrom assourdissant, complètement écrasé et sans puissance.
Ensuite, certains morceaux sont malgré tout typés new wave, comme Raindrops + Sunshowers ou Try, Try, Try, d’autres apparaissent plus calmes, rappelant les anciennes ballades du groupe, comme This Time, Wound ou Age of Innocence. Glass and the Ghost Children, quant à lui, marie les deux côtés, avec un début saturé puis un développement atmosphérique et libéré de toute cette pesanteur.
Mais le reste est sombre et bien trop pesant, et je ne parviens pas à véritablement accrocher. Quand on gratte un peu cependant, on se rend compte que les mélodies sont toujours présentes, qu’elles ne demandent qu’à éclore, mais malheureusement elles ne parviennent pas à décoller, plombées, c’est le cas de le dire, par cette pseudo sonorité métal. Il s’agit peut-être d’un parti pris, relatif au concept de l’album, mais décidément, tout ça manque de charme.

On dit souvent que ceux qui ont commencé par Adore seront sûrement déçu par Machina. C’est fortement possible, mais rien n’affirme que ceux qui ont commencé par les albums précédents ne le seront pas non plus, en fait, comme c’est mon cas. C’est vrai, depuis que je l’écoute, j’aurais tendance à revoir mon appréciation à la hausse, assumant le fait que Machina nécessite peut-être un bon nombre d’écoutes avant de s’immerger dans son univers. Mais quoi qu’il en soit, c’est sans doute l’album qui m’a le moins convaincu de la discographie du groupe.

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   MR. AMEFORGÉE

 
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- Billy Corgan (chant, guitare)
- James Iha (guitare)
- D'arcy (basse)
- Jimmy Chamberlin (batterie)


1. The Everlasting Gaze
2. Raindrops + Sunshowers
3. Stand Inside Your Love
4. I Of The Mourning
5. The Sacred And Profane
6. Try, Try, Try
7. Heavy Metal Machine
8. This Time
9. The Imploding Voice
10. Glass And The Ghost Children
11. Wound
12. The Crying Tree Of Mercury
13. With Every Light
14. Blues Skies Bring Tears
15. Age Of Innocence



             



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