… and then they were dead.

Les écoutes successives (il s’agit de lui redonner une chance de temps en temps, question de fair play pour des musiciens qui nous ont tant émerveillés) n’y ont rien fait. L’ennui de cet album est total, et il échoue à tous les niveaux.

Sur le plan de l’écriture, la faiblesse est patente : aucun morceau n’est mémorable. Eux qui savaient trousser des mélodies, des ambiances uniques, des enchaînements qui se vissent dans la mémoire pour n’en plus ressortir, cette fois n’accouchent d’aucune matière. Si, pardon, un titre reste bien dans la tête (le fameux et atroce « Follow You, Follow Me »), mais pour les mauvaises raisons. Cette voix mielleuse de Collins, doublée par un clavier moche, sur un refrain calibré pour Chérie FM, on touche le fond. Et elle reste dans la tête, cette chanson, quelle horreur.

Ce suivi du clavier par-dessus la voix est une marque de fabrique de ce disque, et c’est insupportable. La plupart des parties vocales sont accompagnées par une note identique (ils ne s’embêtent plus avec les harmonies…), jouée par un Tony BANKS au bout du rouleau. Le son est quelconque, sirupeux, ce qui est un comble pour ce groupe dont les synthés et mellotrons ont peuplé nos inconscients de paysages sonores inoubliables. En exagérant un chouïa, nous ne sommes pas loin de génériques d’années 80 des émissions pour enfants.

Probablement le pire GENESIS, même l’affreux Invisible Touch possèdes des moments intéressants, ce qui n’est pas le cas de cet album, indigne de leur réputation.

Sévère ? Ah, mais qui aime bien... vous connaissez le dicton.