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NAPALM DEATH - Apex Predator - Easy Meat (2015)
Par RED ONE le 16 Avril 2015          Consultée 4642 fois

Sproutch. Bleuuuaargh.

"Cerveau de grand carnivore prédateur (viande tendre), façon provençale." Recette pour 6 personnes.
Prendre un cerveau fraîchement dénervé. Si possible issu d'un cadavre tout juste abattu. Essorer le sang, et le réserver dans un grand récipient à part. Laver à l'eau du robinet. Découper en tranches régulières, si possible d'un centimètre d'épaisseur. Disposer dans un plat propre. Rajouter les herbes de Provence, le jus de citron, l'huile d'olive. Servir frais. Peut se déguster accompagné d'un Château Groupe A Positif préalablement mis au réfrigérateur."

La pochette du quinzième LP studio de NAPALM DEATH ne fait clairement pas dans la dentelle. En adoptant un style plus proche du gore grind et des groupes de brutal death metal, elle rompt ouvertement avec l'esthétique punk fortement politisée de ses prédécesseurs, encore à l'oeuvre sur l'excellent Utilitarian de 2012. Toutefois peut on en dire réellement autant du contenu ? Car en apparence c'est bien la même recette sauvage, méchante et sanguinolente que les Britanniques nous ressortent ici. Une recette inchangée depuis le début des années 2000, qui a fait ses preuves et qui ne rencontre toujours aucune faille, ou presque. Pourtant quelques petits détails font toute la différence, garantissant alors à ce Grand Prédateur une place à part dans la discographie récente du groupe de Birmingham.

L'introduction éponyme grave et solennelle, déclamée telle un manifeste doom par ce bon vieux Mark "Barney" Greenway, file ainsi des frissons dans le dos. On a rarement entendu NAPALM nous faire aussi peur. Et que dire de ces hurlements stridents de Mitch Harris, qui sonnent comme autant d'appel de désespoir d'une humanité condamnée à se faire tronçonner vivante par les rouages mécaniques de quelque système totalitaire ? Cette introduction monumentale et terrifiante, qui n'est pas sans évoquer les expériences les plus bruitistes de certains groupes industriels nihilistes, n'est évidemment qu'une mise en bouche. Car le NAPALM DEATH traditionnel ne va pas tarder à reprendre ses droits. Dès les premières notes de "Smash A Single Digit", la mandale commence assez sévèrement. Broiement de cerveau. Nouvelle avalanche de riffs mi-heavy mi-hardcore. Et voilà, encore du blast beat qui nous gicle à la figure, avec amour. Encore un hurlement de Barney qui fait mouche, comme un couperet de boucher. Et encore une bonne basse bien grasse de Shane Embury fort bien placée sur "How The Years Condemn". C'est magnifique. C'est absolu. Et c'est beau.

Et ça tabasse. Et ça fait mal. Et nom d'un steak d'humain, qu'est ce que c'est bon. On hurlera de bonheur en gesticulant sans s'arrêter sur la jouissive "Timeless Flogging", superbe moment de grind sous influence hardcore, comme NAPALM DEATH nous en distribue à la pelle depuis 15 ans. Nouveau moment de recueillement angoissant sur "Dear Slum Landlord", subtile pièce lancinante où la voix "claire" de Barney fait encore une fois des merveilles. Pas d'inquiétudes, NAPALM ne s'assagit pas pour autant, la rythmique est toujours aussi thermonucléaire, frôlant l'indus. Et bam, voilà qu'arrive "Cesspits" puis "Bloodless Coup", nouvelles baffes dans la gueule, qui nous vident un peu plus de notre sang à chaque riff. "Beyond The Pale", encore une gifle, enfant bâtard du D-Beat qui nous assène sa vérité ultime, et encore un duo vocal épique de la paire Mitch Harris/Mark Greenway. Un nouveau riff qui tue. Telle une scie sauteuse savamment posée sur des muscles fébriles prêts à être découpés, la chanson vous tronçonne la gueule avec amour. "Hierarchies" voit le groupe nous repaître encore une fois de ses riffs hardcore un tantinet old school, nous rappelant pour ceux qui l'auraient oublié que le grindcore est un genre dérivé du punk hardcore avant d'être un enfant terrible de la famille death metal. Les choeurs y sont ici du plus bel effet. Bim, un coup de scie électrique dans l'oeil avec "One-Eyed" ! Alors que nous sommes déjà bien fatigués mais contents comme tout, NAPALM DEATH nous abreuve jusqu'à plus soif de sang frais et on aurait tort de refuser.

Sproutch. Nos muscles endoloris sont à peine remis de toute cette décharge de violence inhumaine, et on réalise alors que ce nouveau NAPALM DEATH vient de nous infliger une nouvelle correction. Pour être honnête, il n'y a pas grand chose de négatif à dire sur ce quinzième opus de la Mort par le Napalm. Depuis une quinzaine d'années, chaque album est attendu avec impatience par les amateurs de grindcore, au prix d'une certaine répétitivité, mais les Anglais ne déçoivent que rarement. Avec ses aspects un peu plus expérimentaux que d'ordinaire, Apex Predator apporte du changement au protocole de destruction massive habituel des Anglais. On leur en saura gré, car c'était réellement très bon et très convaincant.

Tout le poids d'une humanité asservie et enchaînée se déverse sur cet album puissant et manifeste, incontestable preuve qu'après toutes ces années de dur labeur NAPALM DEATH n'a décidément toujours pas envie de rigoler.

Putain, qu'est-ce qu'il est bon de se faire broyer le cerveau parfois.

Note réelle : 4,999999999/5.

Sproutch.

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   RED ONE

 
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- Mark Greenway (chant, grognements)
- Mitch Harris (guitares, hurlements)
- Shane Embury (basse)
- Dany Herrera (batterie)


1. Apex Predator - Easy Meat
2. Smash A Single Digit
3. Metaphorically Screw You
4. How The Years Condemn
5. Stubborn Stains
6. Timeless Flogging
7. Dear Slum Landlord…
8. Cesspits
9. Bloodless Coup
10. Beyond The Pale
11. Stunt Your Growth
12. Hierarchies
13. One-eyed
14. Adversarial / Copulating Snakes



             



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