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POST PUNK   |  STUDIO

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1977 Damned, Damned, Damne...
  Music For Pleasure
1979 Machine Gun Etiquette
1980 The Black Album
1982 Strawberries
1985 Phantasmagoria
1986 Anything
1995 Not Of This Earth
2001 Grave Disorder
2008 So, Who's Paranoid?
2018 Evil Spirits
2019 Black Is The Night (the ...
 

- Style : The Sex Pistols , The Ramones , The Dictators , The Clash , Skiantos, Generation X, Demolition 23
- Membre : Captain Sensible

The DAMNED - Music For Pleasure (1977)
Par NOSFERATU le 6 Septembre 2016          Consultée 2473 fois

Damned, damned, damned fut une déflagration durant l’année 77. Sur la trace des aînés de Détroit, les STOOGES (cette hallucinante reprise du "1970" !) et les MC5, nos damnés remettaient à l’heure le rock anglais, lui redonnant sa violence viscérale, avant chronologiquement les PISTOLS ou les CLASH. La perfide albion n’avait pas entendu un séisme sonique produit sur ses terres depuis, allez THIRD WORLD WAR, HAWKWIND. Seul leur pote Lemmy avec sa machine de guerre dénommée MOTORHEAD frappe, peut être plus fort, dans un autre registre à la même époque. Le premier album crucifie ainsi à la fois le glitter gnangnan d’un SWEET et l’affreux prog d’un YES. Fin d’une époque, on passe à une autre, beaucoup plus tumultueuse.

Le parrain du glam rock, Marc BOLAN, impressionné par le disque, ramène les gugusses, totalement incontrollables sur scène, avec lui durant une tournée plutôt dingue. Brian James, le séditieux guitariste (inspiré certainement par le jeu de Ron Ashton mais qui était aussi un fan de Miles DAVIS) prend un nouveau gratteux avec lui, un certain Lu Edmunds. A deux, ça fera plus de bruit. Dans la foulée, les DAMNED enregistrent un nouveau disque, l’inspiration est en effet féconde. Ils prennent comme producteur un certain Nick Mason. Oui, le Nick Mason du PINK FLOYD ! Scandale chez les punks qui veulent faire table rase du passé, surtout pendant cette période borderline où un certain Johnny ROTTEN (PISTOLS) arbore son fameux tee shirt "I hate Pink floyd". Le FLOYD incarne, alors, un rock stadium que les punks exècrent, le genre de mastodonte du rock (!) rempli de grandiloquence pompeuse et bourgeoise, complètement déconnecté des aspirations d’une nouvelle jeunesse prolétaire avide d’électricité sauvage.

Nos damnés hésitent entre deux pôles : une continuité à la RAMONES, c’est-à-dire une formule qui sera archi rabachée à la "one, two, three, four" et on massacre tout le monde, ou alors une exploration vers d’autres contrées musicales, annonçant ce qui sera le post punk. Le cul entre deux chaises, donc. Et ça s’entend ! Le désormais quintet voit grand et s’adjoint même un saxophoniste de free jazz (leur steven mc kay à eux, la leçon de "Fun house" ayant été apprise par cœur) dénommé Lox Coxhill. Ce dernier, roi de l’improvisation libre, a collaboré dans sa carrière avec des huluberlus psychédéliques comme Henry COW et Kevin AYERS. Nos punks sont loin de la sorte d’être des incultes, et on sent une volonté de leur part d’élargir leur horizon décibélique.

De plus, ils n’ont jamais rejeté finalement le passé. En dehors d’un certain jazz, ils écoutaient le rock cosmique, un peu de progressif à la KING CRIMSON et du glam à la T-REX. La recette musicale se précise donc. Le premier disque était une relecture des MC5 à l’anglaise (ce côté pub rock qui fait la marque des britons), Music For Pleasure reprend certains aspects du premier disque en rajoutant une couche innovatrice. Deux voies qui s’annoncent mais aussi, malheureusement, des dissensions qui règnent au sein du groupe. Le Lu Edmunds ne veut pas seulement jouer les seconds couteaux, Brian james voulant tout composer, comme c’est le cas sur le premier lp. La mésentente s’installe rapidement.

Ne vous attendez pas à un second Damned Damned Damned. Le côté génialement chaotique de ce dernier n’apparaît guère. Le punk rock reste cependant la règle avec au-dessus du panier le très bon "Problem child" mais on dirait que les musiciens ont laissé de côté la violence stoogienne des débuts malgré paradoxalement l’utilisation du saxo sur un titre comme « you know » (cette obsession pour « fun house » citée plus haut).
"Your Eyes" a un aspect pop pas déplaisant. Ce genre de morceau montre ainsi une nouvelle facette qui s’exprimera par la suite sur les enregistrements postérieurs. Par contre, la très belle pochette a une apparence constructiviste qui va avec l’air du temps (c’est la période où le mouvement graphique français situationnisto-punk appelé Bazooka réalise ses images anarchisantes).

La critique est incendiaire et beaucoup de journalistes notent que les chansons sont trop brouillonnes, ne retrouvant pas la nervosité extrême des origines pour les plus punks d’entre eux, les autres, fans de « classic rock », ne voyant justement qu’un ramassis d’énergumènes nihilistes bas du front s'amusant à jouer dans la cour des grands. Le combo se désintègre et Brian James quitte le navire pour s’aventurer avec d’autres artistes décalés comme IGGY, les SAINTS et surtout Stiv BATORS avec qui il montera les monstrueux LORDS OF THE NEW CHURCH.

L’album est ainsi une ébauche, un embryon d’une discographie qui ne demande qu’à éclore. Quelques éclairs mais peu de trancendance. La suite sera plus excitante.

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   (2 chroniques)



- Dave Vanian (vocaux)
- Brian James (guitare)
- Lu Edmunds (guitare)
- Captain Sensible (basse)
- Rat Scabies (batterie)
- Lol Coxhill (saxophone)


- problem Child
- 13
- don't Cry Wolf
- one Way Love
- politics
- stretcher Case
- idiot Box
- you Take My Money
- alone
- your Eyes
- creep (you Can't Fool Me
- you Know



             



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