MUSE, témoins d'une scène rock en panne? Mmmh, c'est une façon de voir les choses. Mais j'aurais tout de même plutôt accusé SUM 41 ou NICKELBACK (pour remonter à l'époque de "Origin of symmetry") comme instigateurs de ladite panne. Car, encore une fois, il est évident que le groupe est inspiré de RADIOHEAD et de Jeff BUCKLEY, mais ça n'est pas non plus du "copié-collé" tel qu'on peut en entendre aujourd'hui (combien de pseudo STROKES? et de FRANZ FERDINAND?)
Très bon album, plus travaillé que le premier, plus soigné, et donc, fatalement, moins spontané. Mais l'apport des passages électroniques renforce le côté grandiose et tragique de leur musique, ce qui est loin de lui être néfaste ("Citizen erased", "Microcuts", "Megalomania"). Mis à part "Darkshines" et "Feeling good", tout est bon.
Cependant -et je suis certain que d'autres pensent comme moi- la voix de Matthew Bellamy commence un peu à lasser. Trop maniérée... Rhôô, et puis toutes ces reprises de souffle au milieu des lyrics, on dirait des crises de hoquet! Et si on le remarque, impossible de les oublier aux écoutes suivantes! Mais ça colle au style, donc... On aime ou on n'aime pas.