Après deux albums classés acid jazz mais sous forte influence du funk, Jay décide de faire un album hommage a ce style musical toujours aussi apprécié mais qui était considéré comme enterré depuis le milieu des années 80 remplacé par la house et le rap. Travelling Without Moving possède cette grande force de rallier fans de la première heure et néophytes avec des tubes interplanétaires comme Virtual Insanity ou l'énormissime Cosmic Girl, sans parler des titres plus instrumentaux pour combler les amoureux des deux premiers albums. Je pense que l'orientation funky se suffisait à elle-même pour éviter de refaire ce qui avait déjà fait en moins bien. Il y a un petit morceau reggae pas top pour le coup, il retentera le coup sur le récent Rock Dust Light Star avec plus de réussite sur la chanson "Hey Floyd".
Très bon album dans l'esprit, même si les titres n'ont pas le même peps pour s'enchaîner naturellement. De plus, certains pourront être surpris par l'orientation plus frimeuse du groupe, fini le mec sapé avec un sac à patates criant son amour pour la nature, place au fêtard qui se la pète en Ferrari, c'est un détail pour le néophyte mais qui est très important par la suite et expliquera son orientation trop grand public qui lui fera perdre de sa superbe.