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Jean Sibelius
Symphonie N°1 (berglund)
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le 10 Octobre 2022 par LE MERLE MOQUEUR


Il y a beaucoup à écrire sur la vie de JEAN SIBELIUS. Le mal aimé des musiciens adeptes du sérialisme intégral. Une époque musicale dont ces mêmes adeptes ont aujourd'hui arrondi les angles, si je puis dire.

Avec cette première symphonie, SIBELIUS prend d'emblée ses distances, qu'il n'avait pas encore, avec une musique qui revendiquait des sources littéraires. [i]Pour moi, la musique commence où finit le mot[fi], dit-il. Il est le premier à diriger cette symphonie, le 26 avril 1899.
Elle est un succès. Il est vrai qu'il régnait une ambiance anti-russe et un nombre important de Finlandais la virent comme une lutte musicale pour la liberté du peuple finlandais. Le tsar Nicolas II venait de priver la Finlande de plusieurs de ses droits à l'autodétermination. Il va sans dire que cette vision ne reflétait aucunement les intentions de SIBELIUS. Cette symphonie sans les agissements du tsar aurait connu le même succès. D'ailleurs, on trouve dans le mouvement lent de la symphonie des traces de TCHAIKOSKY. SIBELIUS savait faire la différence entre un artiste et un chef d'état.

J'ai dit au début de ce commentaire que le géant finlandais se séparait dans cette symphonie des mots, mais sa première ébauche comprenait un premier mouvement intitulé "Un vent froid souffle de la mer", un second mouvement inspiré par H. Heine (enterré au cimetière Montmartre) qui aurait été "Le pin du nord rêve au palmier du Sud"; un troisième mouvement aurait été un "Winter Tale" et un quatrième aurait fait référence à un roman de Juhani Aho, "Panu", avec pour titre "Jorma's Heaven".
Cela n'a pas été réalisé et n'a eu aucune influence sur la composition de l'oeuvre qui reprise en 1900 car SIBELIUS n'était pas satisfait de la première version.

Un journaliste écrit : [i]Sa symphonie, œuvre d'une puissance débridée, pleine d'une vivacité passionnée et d'une audace étonnante, est - pour le dire simplement - une composition remarquable qui marque de nouveaux chemins.[fi]

Et il avait raison, n'en déplaise aux inconditionnels de la musique sérielle.

P.S : Coffret magnifique. Un chef qui connaît son sujet et son maître. N'oublions pas HERBERT VON KARAJAN (ne figurant pas dans ma discothèque) qui dans les années 50 sortit SIBELIUS de l'ombre. Ses enregistrements datant des années 1964-1967 valent le détour.













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