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Angelo Branduardi
Angelo Branduardi
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le 08 Avril 2015 par POMPONAZZO


Ciao Red One.

(Merci pour ta réponse - je suis un garçon - désolé :)

Faut pas me le dire deux fois, si tu veux des commentaires, tu vas en avoir ! Je vais me concentrer sur Branduardi, je suis un peu monomaniaque, et c'est un sujet que je maîtrise assez bien.

Commençons par le commencement. Pas facile à chroniquer, ce premier disque, comme tu dis. Le pauvre Angelo galérait comme un diable dans ces années-là, musicien de studio, sa carrière ne décollait pas et il commençait à perdre courage. Ses premiers enregistrements personnels de 1971, avec l'aide d'un certain Maurizio Fabrizio, n'avaient convaincu personne à la RCA de Rome. A deux doigts de partir s'installer en Australie où il s'était dégotté un job de technicien dans un aéroport (si, si), la RCA lui propose enfin de graver son premier disque.

Ni une ni deux, la légende prétend qu'il envoie un petit mot à Paul Buckmaster, sans le connaître, qui rapplique aussi sec pour lui donner un gros coup de main. Dois-je vraiment présenter Buckmaster ? Carly Simon, Angie des Stones... Et surtout Elton John qui lui doit beaucoup pour ses débuts. C'est un monstre sacré à l'époque, je pense que la RCA a été flattée qu'il se dévoue pour le petit nouveau, et qu'elle a mis le paquet sur la production. Ce gars était doté d'une personnalité hors norme, et à mon avis a un peu phagocyté le premier opus du chevelu lombard. Les échos de Tumbleweed Connection ou de Madman Across The Water y résonnent clairement. La patte de l'anglais se fait particulièrement sentir dans les arrangements de cordes, assez démoniaques, et très présents. Ce qui est d'autant plus curieux quand on sait qu'Angelo ne joue pas de violon sur ce disque. Echaudé par le fait d'avoir vu ses premiers enregistrements écartés, il s'en est un peu trop remis à son nouveau producteur.

C'est, je pense, ce qui procure ce manque d'homogénéité au disque, ce sentiment d'y chercher le Branduardi qu'on a connu ensuite. Qui est là, bien sûr, en particulier sur des morceaux comme Il Tempo Che Verrà, Lentamente, Ch'Io Sia La Fascia ou Per Creare I Suoi Occhi. Le reste fut, je pense, fortement influencé par Buckmaster, et de l'aveu même du frisé transalpin.
Moi, j'aime beaucoup ; ces cordes ! ce côté progressif qui tend vers le n'importe quoi dans Eppure Chiedilo Agli Uccelli, que veux-tu, ça me touche. Les textes tournant autour du même thème sont naïfs mais très beaux. Et puis ça détonne un max dans le paysage de la musica leggera de ces années-là.













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