Après la déconvenue avec Phallus Dei, je n'ai pas voulu en rester là et j'ai donc retenté au truc par pure curiosité. je me suis dit que mon aversion pour AMMON DÜÜL II était peu-être dû en partie à l'effet "premier album", donc au bénéfice du doute, j'ai enquillé Yeti et Tanz Der Lemminge à la suite ! (oui, je dois être un tantinet kamikaze ou un peu maso sur les bords !).
Résultat, idem. nada. le néant.
Franchement je reste perplexe par tant de louanges fait à ce groupe et tant d'autre formations issues du krautrock ! ce que j'ai écouté dans ces trois albums me semble élucubrations sur élucubrations. ça ne va nulle part, ou en tous cas pas là où j'aimerais. Aucune construction mélodique, pas de thème, aucune accroche vocale ou instrumentale, aucune atmosphère mystérieuse comme savait si bien le faire Tangerine Dream par exemple (enfin, je veux dire le Tangerine Dream de l'après Electronic Meditation parce que celui là est également un album cauchemardesque pour ma part).
Il n'y a pas seulement le vide créatif qui fait tache pour ma part, car pour ce que j'ai entendu l'interprétation des musiciens me paraît bien scolaire sur le plan technique. je veux dire, je ne demande pas aux membres d'AMON DÜÜL d'avoir le niveau de Keith Emerson, Chris Squire, Alphonse Mouzon et John McLaughlin réunis mais juste un minimum de savoir faire. les membres de Pink Floyd n'ont jamais été des virtuoses (mais pas des manchots non plus), en revanche ils savaient créer des ambiances, construire tout un univers à partir de divers thèmes ou simplement par l'entremise d'effets sonores. ici, il n'y a rien auquel se raccrocher. ça se veut expérimental et recherché mais au bout du compte, c'est juste plat, sans saveur et surtout bien lourdingue.
J'ai l'impression qu'il faut aimer les trucs bien tortueux et barrés ou avoir le cerveau bien allumé par des substances hallucinogènes pour apprécier ce genre de machin et vu que cela n'a jamais été mon cas et ne le sera jamais, j'en resterai définitivement là avec AMON DÜÜL II.