Je viens de terminer la lecture du commentaire de Jeremy sur White Light / White Heat du Velvet Underground.
Je dois avouer être perplexe. J’aurais compris une critique disant de l’album qu’il était inaudible, dissonant et qu’il n’était qu’une agression insupportable pour l’auditeur. J’aurais compris que l’on dise que ce n’était pas de la musique mais du bruit (c’était d’ailleurs le cas White noise). J’aurais évidement préféré une critique qui constate l’importance historique de ce disque et que la moitié de ce qui c’est fait en Pop et Rock depuis 1977 n’aurait jamais existé sans ce disque. J’aurais moi même dit que jamais la tension n’a été mieux exprimée musicalement que par ce disque.
Mais alors là j’ai l’impression que l’on à demandé son avis à un vendeur de disque du rayon CD en solde chez Carrefour, plus habitué a vendre des disque de Céline Dion et de la Compagnie Créole, que du rock.
Dire que la moindre note de ce disque qu’elle est insipide relève, dans le meilleur des cas d’une niaiserie affligeante, dans le pire, d’une surdité précoce fort préjudiciable à l’exercice de la critique musicale. N’être capable de dire du son, proprement tellurique de ce disque, saignant a souhait, véritable boule de nerfs, que franchement il est pas terrible…les bras m’en tombent.
Pourtant les critiques sont plutôt mieux que les compliments.
Quand Jeremy encense les solos de Lou Reed on à l’impression qu’il nous parle d’un album de Clapton ou de Frampton. Quand il qualifie I Heard Her call My Name d’« endiablé » j’ai cru qu’il nous chroniquait un Best of d’André Verchuren. Enfin, last but not least, réussir à trouver une note positive à Sister Ray avec ses « mélodies au piano très agréable » alors qu’il s’agit d’un des morceaux les plus torturés, violent et agressif jamais gravé sur vinyle, et un exploit dont je félicite notre sympathique candidat.
Enfin on a le droit d’aimer les Stones et les Doors (si si ils ont mêmes fait des choses intéressantes) mais c’est un peu comme dire que les « sommets » des émeutes d’octobre 2005 à Clichy la Garenne, c’est quand même autre chose que la révolution Bolchevique de 1917.
En résumé cette chronique est probablement la pire que je n’ai eu l’occasion de lire. Et pourtant j’ai lu un paquet de lieux communs et autre mièvreries en 25 ans d’amour du rock.