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3 commentaires notés [?]
Ultravox
Systems Of Romance
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le 27 Août 2020 par KEMPSIR
Nous sommes au moins d'accord sur une chose : le post-punk regroupe une multitude d'artistes différents avec des palettes de style différents. Mais s'il y a un socle, cette envie de monter un groupe à tout prix à partir de 1976 après avoir assisté à l'éclosion des groupes punk, les Ramones sur la scène new-yorkaise, les Pistols pour ce qui est de l'Angleterre, et l'envie de créer une musique idiosyncratique, nouvelle, il y a eu plein de courants différents : déjà ceux fortement inspirés par le dub et le ska, les Specials et les slits. Moi, je parlais du post-punk angulaire dark, qui est une branche à part, regroupant Wire (si Chairs Missing et surtout 154 ne sont pas dark et cold, qu'est-ce que c'est ? Robert Smith en est en tout cas friand), Magazine (le 2ème album très cold), Siouxsie and the Banshees, Joy Division, Cure, PiL, Killing Joke... La musique et les textes de ces groupes-là correspondent à leur environnement et au mortel ennui que ces musiciens ont tous ressenti et exprimé dans plein d'interviews.
Mais Ultravox, n'a rien à voir avec eux. J'ai été amené à lire les chroniques d'Ultravox parce que ce groupe était cité dans une chronique du premier L.P des Banshees, selon laquelle Ultravox avait été précurseur du post-punk, ce en quoi je suis en parfait désaccord avec toi. Quant à Numan, il faudrait quand même dire que ses tubes électro découlent de Krafwerk, les premiers Human League (ceux de la phase expérimentale) et sans doute des premiers travaux électro, du génie Daniel Miller, producteur et créateur de Mute.
L'influence d'Ultravox reste dérisoire comparée à celle des autres groupes mentionnés. Il ne passera pas à la postérité. Vous appréciez leur musique, et à cela il n'y a rien à redire.
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le 26 Août 2020 par LEO
@ KEMPSIR :
Je pense que ta description du Post-punk tient de l'image d'Épinal ! (la banlieue morose, l'ennui, le côté dépressif etc). c'est un peu cliché tout ça ! Certes, tes chéris The Cure et Joy Division naviguaient dans ces eaux- là, mais pour le reste la musique estampillée Post-punk partait dans pas mal de directions différentes suivant les formations.
Franchement, je ne trouve pas Wire très dark ! Arty, expérimentaux, surprenants, oui, ils l'ont été dès le départ, mais pour le côté obscur je ne trouve pas. Magazine, c'était déjà un peu plus sombre sur les deux premiers albums (surtout Secondhand Daylight qui possède d'ailleurs un petit côté Floydien sur certains passages : l'intro de "Feed The Enemy" ou l'instrumental "The Thin Air") mais pour le reste de leur discographie, je ne trouve pas. C'est déjà bien plus léger sur The Correct Use Of Soap et Magic, Murder And The Weather.
Quand j'écoute les premiers albums de The Stranglers, je n'y entends aucune ambiance sépulcrale à la Joy Division ou The Cure, pourtant leur Post-punk possédait quelque chose de menaçant mais ce n'était pas systématique. Bien plus encore avec XTC qui étaient estampillés Post-punk à leurs débuts mais dont on ne ressentait aucune trace d'obscurité dans leur musique ou dans leurs textes !
Concernant ULTRAVOX, je ne vois vraiment pas le rapport avec GENESIS (qui n'a jamais été démonstratif, même en pleine époque prog-rock !)
Quant aux historiens du Post-punk, de la New Wave, et du reste, ils peuvent bien dire et écrire ce qu'ils veulent. Ce n'est pas paroles d'évangile pour autant !
Bref, on n'est pas du même avis, mais c'est pas bien grave.
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le 26 Août 2020 par LE KINGBEE
De mémoire, Steven D guitariste remplaçant de TUBEWAY ARMY que j'ai eu le plaisir de rencontrer affirmait que Gary NUMAN était un grand fan d'ULTRAVOX, le groupe ayant commencé à la même période.
@Kemfir
Par contre, je ne vois pas ce que vient faire Elvis Costello dans votre commentaire. Je veux bien que le bonhomme ne soit pas rigide au niveau du répertoire, on l'a vu il y a qq années avec Allen TOUSSAINT, mais Elvis n'a strictement rien à voir avec Ultravox, ou alors j'ai loupé qq chose.
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le 25 Août 2020 par KEMPSIR
C'est beaucoup de supputations que vous effectuez là tout de même. Magazine descend surtout tout droit des Buzzcocks étant donné le line-up du groupe, ça s'entend dans l'énergie du single Shot by both sides quant au morceau phare de Real Life, 'The Light pours out of me', là encore, c'est du Eno en solo voire du Pink Floyd. Cure non, c'est une comparaison capillo-tractée...
Ultravox me fait plus penser au prog de Genesis, à ces artistes démonstratifs qui épataient la galerie, et il n'y a aucune filiation entre eux et les groupes auxquels vous voulez les rattacher. C'est un groupe mineur, et certainement pas une influence majeure de Numan. Il suffit de voir le look de Numan, cheveux or plaqués sur l'arrière, chemise noire serrée, cravate et mettre cela côte à côte avec les photos de Bowie sur scène prises lors de son retour londonien à Earls Court après la sortie de Heroes.
De mémoire, ni Clinton Heylin ni Simon Reynolds, les historiens de référence du post-punk et de la new wave, auteurs respectivement de "Babylon's burning: du punk au grunge" et "Rip it up.." n'ont daigné mentionné Ultravox, c'est dire où on peut les situer, où je les situe moi aussi.
On n'entend pas les prémices de post-punk dark angulaire chez eux, rien en rapport avec Wire, Magazine et puis Cure, c'est l'ennui de la Banlieue qui transparaît dans leur musique, rien de cela ici.
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le 25 Août 2020 par LEO
@ ARP2600 :
Ah ok, je pensais qu'il s'agissait de la chronique de cet album et c'est pourquoi je n'y trouvais aucune référence à The Cure ! merci d'avoir éclairé ma lanterne .-)
Perso je n'entends pas de rapprochement entre ces derniers et ULTRAVOX sur "While I'm still alive", par contre "Artificial Life" fait effectivement songer au premier album de The Cure (autant pour le son de guitare que pour certaines réminiscences vocales lorsque le chant est en mode récitatif) et évidemment j'y entends le groupe Magazine (qui a dû y puiser son inspiration première).
On est bien d'accord qu'ULTRAVOX est précurseur du courant Post-punk/New Wave et du courant Synthpop à venir. Systems Of Romance est bien un album essentiel de ce mouvement (que cela plaise ou non à KEMPSIR).
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