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Alice Cooper
Love It To Death
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le 10 Juin 2021 par FEELGOOD


Dès les premières secondes, on réalise que le groupe a radicalement changé et progressé, au point d'en être méconnaissable. Merci Bob Ezrin ! Caught In A Dream et son riff accrocheur nous emportent dans une autre dimension, fort éloignée des deux premiers albums. La première face – je possède la version vinyle – est très réussie. Même Long Way To Go, le titre le moins mémorable, s'écoute avec plaisir. Ce qui n'est pas le cas de l'infernal Black Juju, insidieux et malsain à souhait, véritable cauchemar de près de dix minutes, l'une des grandes réussites de l'album. Quant à I'm Eighteen, il s'agit non seulement du premier tube du groupe, mais aussi d'un classique inaltérable, exprimant à merveille le trouble adolescent.
Et surtout, la deuxième face s'ouvrant sur le « stonien » Is It My Body s'avère aussi réussie que la première, grâce à son triptyque central Hallowed/Second Coming/Dwight Fry. L'interprétation de Ballad of Dwight Fry demeure l'un des grands moments des prestations scéniques du Coop' et relève de la performance au sens théâtral du terme.
Premier chef-d'œuvre d'Alice Cooper, « Love It To Death » n'a rien perdu de sa flamboyance cinquante ans après sa parution.

le 22 Janvier 2013 par FEELGOOD


À noter le décès récent, à l'âge de 89 ans, du photographe Roger Prigent, à qui l'on doit la pochette de Love It to Death, l'album qui révéla Alice Cooper.

En ce qui concerne Bob Ezrin, rappelons qu'en 1971, il n'avait rien d'un producteur réputé dans la mesure où il s'agissait d'un tout jeune homme de 21 ans qui avait encore tout à prouver. Dans un premier temps, la perspective de travailler avec ce groupe crasseux, essentiellement connu pour sa capacité à vider les salles en un temps record, fut loin de l'enthousiasmer. Et avant d'être le 45 tours mythique que l'on sait, I'm Eighteen n'était rien d'autre que l'une de ces compositions informes et sans queue ni tête comme le groupe en pondait tant à ses débuts. C'est tout à l'honneur d'Ezrin d'en avoir revu les arrangements et d'avoir procédé aux coupes opportunes qui transformèrent un titre trop long et partant dans tous les sens en un hit-single magique et intemporel. C'est à ce genre de détails que l'on reconnaît un grand producteur. Quant aux pontes de la Warner, maison de disques assurant la distribution de Straight Records, le label de Zappa sur le territoire américain, ils furent les premiers à être surpris par ce succès inattendu vu qu'ils ne croyaient pas en ce groupe de losers.

Euh, je ne vois pas en quoi l'on pourrait rapprocher la musique bruyante et provocatrice alors jouée par le Alice Cooper Band de ce que l'on appelle l'easy listening... Même si elle est plus directe et maîtrisée que précédemment, on est quand même loin de Henry Mancini ou de Liberace...













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