J'ai déjà laissé un commentaire au sujet de ce double sur Nime, donc après réécoute, j'en laisse un nouveau sur FP, quelques années plus tard.
Cette bataille constante entre ombre et lumière me séduit toujours autant, l'obscurité étant particulièrement lugubre sur "Grace For Drowning", de quoi s'y perdre pour les plus téméraires, quitte à connaître l'effroi.
Wilson livre à mon sens son travail le plus personnel en terme d'émotions, je l'imagine très bien tiraillé comme la musique qu'il nous présente ici.
Un personnage qui aspire à la clarté, mais qui se laisse souvent envahir par les Ténèbres, de "Grace For Drowning" jusqu'à "Track One".
Arrive "Raider II" qui n'a pas grand chose à envier aux plus grandes pièces progressives des 70's.
Pendant 23 minutes, on sonde l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus sinistre...
Rares sont les moments de recueillement au milieu de ces riffs noirs, ce saxo dégénéré et ces choeurs faussement angéliques.
La flûte et le piano apporteront un très beau moment de répit, mais c'est presque tout.
Sur "Like Dust I Have Cleared From My Eye", l'auditeur/l'auteur trouvera enfin cette lumière à laquelle il aspire tant.
C'est carrément un soulagement, il se laissera bercer par cette ambiance apaisante pour laisser cette noirceur s'évaporer de son être.
Une forme de résurrection des émotions saines qui se remettent des blessures infligées comme par magie.
Un must de la décennie actuelle, rien de moins.