Bonsoir,

Il nous arrive de recevoir des disques en avant-première, mais c'est rarement le cas en effet.

Il y a un moment où sur Forces Parallèles, nous élargissions le mot "nouveauté" jusqu'à 10 mois après sa date de publication. Certains ont trouvé que c'était beaucoup trop long, que 2 mois étaient déjà trop (en librairie, c'est un trimestre).
Moi-même, je suis pour que le délai reste large, quitte à parler de nouveaux disques au bout de trois mois, en espérant relancer l'intérêt.
Au final, il n'y a pas de réel délai imposé, même si évidemment, plus on laisse de temps passer, moins l'impact est grand. Être chroniqueur, c'est aussi être un peu journaliste.
Seulement contrairement à un fait de société, un disque de musique est une trace qui ne bouge plus, du moins plus sous sa forme originale. Et à force de pratiquer la chronique pour loisir, c'est un peu comme dans le domaine de la vente, il y a une notion qui se développe et qu'on appelle "l'écoute active". On reçoit des informations (le disque) et quelque chose se crée (une idée, un ressenti) de façon simultanée. Cela peut durer deux ou trois jours, si on trouve suffisamment de temps pour les écoutes répétées. Des fois aussi, on sait emblée que l'avis ne changera pas. Ainsi en va-t-il des derniers Steve HACKETT pour ma part, tous chroniqués au moment de la sortie, parfois le jour même. Et en tentant d'y revenir, ça n'a pas fonctionné davantage.
Si c'est plus difficile quand il s'agit d'un genre musical qui nous est étranger, lorsque ça se rapporte à un terrain connu, cette sensation d'écoute active vient plus rapidement. Ne reste qu'à trier les idées, mettre en forme...
D'autres fois, on a besoin de plus de temps, d'écoutes...
La date de sortie nous donne un élan pour que ce soit vite fait certes, mais pour beaucoup de choses, le recul n'est pas toujours une sorte de maturité qui prouve qu'on a eu un avis faussé : pour ma part, il y a eu très peu de nouveautés pour lesquelles mon avis a changé diamétralement, en bien ou en mal, au fil du temps. Pareil pour les archives.
Chacun fait comme il sent, en fait. Certains de mes amis ont beau être des spécialistes de longue date par rapport à ce qu'ils aiment, ils se disent incapables d'écrire comme nous le faisons, mais ils n'ont pas essayé ou alors pas persévéré. Même si c'est à propos de choses qu'ils connaissent depuis des années.
C'est parfois plus une question de capacités, d'habitude et de sensations que de temps.

En espérant avoir répondu à ta question.
Bien cordialement.

Bonsoir,
Il n'y a pas d'impératifs de délais sur FP ni de consignes de "coller au plus près de l'actualité". En fait, il arrive avec le temps qu'on soit capables de cerner très rapidement un disque, on sait que si on le fait tourner quelques jours de plus ou quelques semaines supplémentaires il n'en ressortira rien de plus intéressant. C'est une chose qu'on apprend avec le temps et l'expérience et en fonction des genres qu'on maîtrise. Comme le dit Marco il peut nous arriver de faire une revue de nos anciennes chroniques et notes et souvent on constate qu'on ne modifie rien ou quasiment rien. Cdlt, Streetcleaner