Je somnolais, quasiment amoureuse, dans mon carrosse tiré par quatre chevaux magnifiques répondant aux doux noms successifs de : "Mad in sérénité", "Le fleuve", "L’albatros fou" et "A Raok mont kuit" (sur lequel je me pencherai plus tard avec tendresse). Alors, la douleur fut vive quand une roue de ma citrouille rencontra ce gros caillou sur les quais de Dublin…
Une reprise décevante de "Il est des êtres beaux", avec des accords différents de la version originelle si cohérente, un accent anglais pas top et une voix lénifiante sur "A white horse" et "Carrickfergus", une guitare (trop) sèche omniprésente, un bruyant "Ar brezoneg eo ma bro", un lourd "Men du"…
Et puis, Gilles revient à lui avec cet impressionnisme si talentueux qui n’a rien à envier à Monet (mon peintre préféré) et je reprends mes esprits, ma ballade amoureuse et ma citrouille sur le galop velouté des 'derniers rayons', petites touches de maux vibrant du même sang que le futur "Sur la terre enterrée la route…", et le tendre "Yezhou bihan" parsemé d’étoiles, de fleurs des champs et d’îles verdoyantes, aussi vitales que les langues minoritaires.