Comme Baaz et Marco l'ont souligné, cet album est trop long. Trop monotone. Trop peu varié. Ce ne serait pas forcément un problème si les morceaux parvenaient à être accrocheurs et percutants.
Pourtant, Norman Fucking Rockwell est acclamé et même considéré comme le meilleur disque de Lana Del Ray ! Explication simple : les paroles. Lana nous parle de notre monde actuelle, de son pays et même de sa vie. Bref, voilà qui est bien symptomatique de la musique actuelle. Elle n'est plus suffisamment attrayante pour s'appuyer uniquement dessus ? Mettons en avant les textes ! Une évolution que je trouve particulièrement effrayante pour la musique, mais on ne peut pas lutter contre hélas. Le changement est en marche et la majorité semble s'en accommoder.
C'est dommage, car à défaut d'être capable de livrer un disque tenant la route, Lana chante sur quelques très bons morceaux. Le début de l'album séduit avec sa nonchalance sexy, la pièce montée Venice Bitch est impressionnante, Doin' Time pourrait être un tube radio et The Next Best American Record a un refrain mémorable. Certes, sa voix est parfois à la limite d'en faire un peu trop (ce qui m'avait lassé de son Ultraviolence). Mais il y aurait moyen qu'elle devienne autre chose qu'une chanteuse sortie d'un film de David Lynch si elle s'adjoignait les services d'un cador de la composition.
En attendant, voilà un très bon EP à la pochette aussi drôle qu'iconique.