Pas aussi bon que Born Under Saturn, cet album met un peu de temps à se faire apprécier. Il faut supporter une certaine monotonie et des couplets qui se ressemblent tous. Le chant de Vincent Neff est toujours aussi déroutant, avec de longues phrases élastiques à la fois originales et peu mémorisables.
Comme à chaque fois DJANGO DJANGO se révèle incapable de passionner d'un bout à l'autre, et "Tic Tac Toe" ou "Fountains" sont vraiment de l'infâme remplissage.
Mais parfois le groupe met dans le mille : "Marble Skies", "Sundials" ou "Beam Me Up" sont passionnantes et fonctionnent parfaitement.
Surtout, la phénoménale "Surface To Air" est une délicieuse boule à facettes que l'on peut d'ores et déjà classer parmi les tubes de ce début d'année.
Difficile tout de même de savoir où va DJANGO DJANGO. Chaque album est plus simple que le précédent, plus épuré et moins ambitieux. Les mêmes mélodies sont recyclées et une immense lassitude se profile à l'horizon. Alors même que MGMT vient de sortir l'un des disques de l'année et que le UNKNOWN MORTAL ORCHESTRA s'annonce tonitruant (un peu trop peut-être), on ne peut s'empêcher de penser que le groupe est en train de se faire sérieusement distancer par ses pairs.
