Comme je suis revenu vers Outside tout récemment, j'en ai profité pour ressortir Earthling que je n'avais plus écouté depuis des lustres !
Cet album est vraiment plombé par son style musical estampillé 'electronica' des années 90 et c'est donc la forme qui est privilégiée sur le fond, c'est à dire que j'y entends plus des bidouillages musicaux accompagnés d'un chant assez monocorde plutôt que des thèmes avec des mélodies. rarement la voix de BOWIE a été si peu mise en valeur, mais rien d'étonnant puisque c'est l'habillage sonore qui est passé au premier plan ! manque de bol, au beau milieu des 90's le Thin White Duke est dans sa phase rock industriel/drum'n'bass & co. et donc l'enrobage est plutôt rebutant de mon point de vue, surtout dans la toute première partie de l'album assez insupportable avec tous les bricolages stridents de Reeves Gabrels et les rythmes 'jungle' Parkinsoniens.
Ce n'est qu'à partir du technoïde "Dead Man Walking" que l'on peut entendre enfin la voix de BOWIE sous un meilleur jour, hélas la guitare criarde de l'épuisant Gabrels vient encore une fois tout gâcher. le jeu verbeux et tapageur de ce musicien m'est tout bonnement imbuvable !
Si je devais garder quelque chose de Earthling, ce serait sans aucun doute les trois morceaux qui suivent: "Telling Lies", "The Last Thing You Should Do" et "I'm Afraid of Americans" dans lesquels il se passe réellement quelque chose et où une ambiance est installée. en bref, il y a des dénivelés. ça n'est pas le bazar et l'agression sonore tout du long (même s'il y a évidemment toujours pas mal de traficotages et autres stridences de la part de Reeves Gabrels !).
L'album se referme sur le pénible et inintéressant "Law (Earthlings on Fire)" qui donne envie d'écourter l'écoute sur le champ.
Comme avec Outside, je vais remonter légèrement ma note mais uniquement pour les trois titres que j'ai mentionné car les six autres morceaux ne sont définitivement pas ma tasse de thé !
2/5 sera mon maximum.