Je reviens vers cet album que je n'avais pas entendu depuis au moins 10 ans !
Après réécoute, mon avis reste pratiquement inchangé par rapport à mon commentaire de 2007. à savoir, que s'il est bien plus intéressant que Black Tie White Noise, Outside n'en est pas moins truffé de défauts majeurs, à commencer par son timing démesuré qui plombe le disque d'entrée de jeu et ôte toute envie d'en faire une écoute dans son intégralité (ce que j'ai pourtant fait ici).
Ensuite, il y a toutes ces 'Segues' inutiles qui servent de soit-disant transitions entre les titres mais qui en fin de compte morcellent et alourdissent encore plus le concept, déjà pas très clair à la base !
D'autre part il y a beaucoup trop de morceaux, d'autant que certains ne sont pas bien palpitants et en plus bien trop longs pour ce qu'ils sont (je pense en particulier aux lourdingues "A Small Plot Of Land", "The Motel" et "Wishful Beginnings"), sans parler de la reprise complètement superflue de "Strangers When We Meet" (titre qui se trouvait déjà sur la B.O. de The Buddha Of Suburbia). l'album aurait donc dû être raccourci de moitié pour être convaincant et abouti, là où il n'est que prometteur et un brin frustrant.
Malgré mes critiques, ce disque renferme tout de même un bon paquet de morceaux réussis: "Outside", "I Have Not Been to Oxford Town", "No Control", "The Voyeur of Utter Destruction (as Beauty)", "We Prick You", "I'm Deranged" et "Thru' These Architects Eyes", auxquels on peut ajouter "The Hearts Filthy Lesson" et "Hallo Spaceboy" bien que je ne sois pas très fan de ces deux là.
Avec ces 9 compos pour un total de 40 minutes, on obtient au final un album bien plus lisible et digeste que ce mastodonte de 19 titres pour 74 minutes.
Ainsi condensé, Outside vaut facilement 4 étoiles mais pris en l'état il me semble que celui-ci ne mérite pas plus de 3 ou 3,5/5 (qui était ma note attribuée en 2007), cependant je remonte à la note supérieure car comme l'a justement fait remarquer RICHARD, si l'on compare avec les autres albums que BOWIE a fait paraître dans cette décennie (et même depuis Let's Dance jusqu'à The Buddha Of Suburbia inclus), Outside comporte bien plus de morceaux attrayants et concluants.