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David Bowie
Scary Monsters
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le 03 Septembre 2018 par NONO

Tant d'années que je me demande quel est cet instrument faisant des espèces de "doum-doum-doum" en decrescendo, dans la chanson-titre, en intro (dès le 1er coup de batterie, démarrant juste après une sorte d'effet larsen), et de temps à autres au cours du morceau.
Ca pourrait être un synthé, ou un son de batterie électronique venant "doubler" la batterie acoustique, voire une basse au son très modifié. Vous voyez de quel son je parle ?
Quelqu'un sait ? C'est très bizarre et assez flippant comme effet !

le 02 Février 2016 par NONO

@LEO : "Lodger" est effectivement un album très controversé, beaucoup ne l'aiment pas. Moi j'avoue avoir mis du temps, mais je le trouve finalement assez sympathique (quoique mineur dans la discographie de Bowie).
Mais il y a deux titres que vraiment je déteste depuis le début : "Yassassin" et "Repetition".

le 01 Février 2016 par LEO


Après la catastrophe Lodger (oui, je fais partie de ceux qui déteste ce disque!), BOWIE se devait de faire paraître un bon album pour son 1er des années 80 autant que pour sa dernière livraison à RCA et c'est heureusement le cas!
Certes, on atteint peut-être pas les sommets de l'album "Heroes" mais on y est presque!
Ce qui frappe d'emblée, c'est que Scary Monsters a autant un pied ancré dans les années 70 que 80. il est un peu un résumé de ce qui a précédé qu'un avant-goût de ce qui suivra dans la carrière de BOWIE, tout en étant très équilibré!
"It's No Game (part 1)" est marqué par le chant écorché de David et la guitare dissonante de Robert Fripp qui fait son grand retour 3 ans après "Heroes".
"Up The Hill Backwards" est un morceau paradoxal, mi-acoustique/mi-électrique, avec des couplets-refrains plutôt sereins mais ou l'intro et la coda possèdent une partie de batterie vaguement tribale et ou on retrouve la guitare très crue de Fripp.
"Scary Monsters (and Super Creeps)" (qui donne son nom à l'album) est de nouveau bien marqué par l'empreinte de Maître Fripp! sa guitare folle parcourt de long en large ce titre que j'aurais bien vu interpréter par Iggy Pop.
Je n'ai jamais été transporté par ce morceau que j'ai toujours trouvé un tantinet bordélique et peu subtil.
J'ai beau avoir entendu des centaines de fois "Ashes To Ashes" depuis sa sortie, je ne m'en suis jamais lassé! cette compo a gardé tout son charme et son aura grace à son atmosphère mélancholique et unique. BOWIE décrira ce morceau comme son adieu aux années 70.
"Fashion" sonne presque comme un genre de "Golden Years" qui aurait perdu son aspect sensuel et soul, mais avec un côté militaire/robotique et disco, la guitare stridante de Fripp en plus.
"Teenage Wildlife" quand à lui me fait penser musicalement au morceau "Heroes" qui était déjà la compo que j'aimais le moins sur l'album du même nom et il en va de même ici. je trouve qu'il ne se passe pas grand chose et en plus le titre dure quasiment 7mn!
"Scream Like A Baby" me plaît bien par contre! autant pour sa musique que pour son chant tous deux un peu décalés et qui jouent sur les contrastes (la voix de BOWIE passée au varispeed est particulièrement bien barrée et flippante par moments!).
En revanche, la reprise de Tom Verlaine "Kingdom Come" ne me parle pas plus que ça, même si le morceau n'est pas désagréable en soi.
Bien plus intéressant est "Because You're Young", un morceau pourtant généralement peu apprécié comme je l'ai souvent lu ici où là (au même titre que "Scream Like A Baby"), tout en clair-obscur, où se côtoient les riffs sombres de Pete Townshend et de l'autre, les claviers plus joyeux d'Andy Clark. je repprocherai juste un mix un peu brouillon ou la guitare de Pete Townshend est un peu enterrée.
"It's No Game (part 2)" referme l'album d'une façon bien plus apaisée qu'il n'avait débuté.


le 29 Janvier 2016 par NONO


Il s'agit là d'un album charnière pour Bowie, il quitte peu à peu, artistiquement, les années 70, et s'implante peu à peu dans le style "80s". Là on est vraiment pile-poil à la charnière, musicalement. En parlant de "charnière musicale", cet album me fait un peu penser à "Duke" de Genesis, sorti d'ailleurs la même année. Ces deux albums ont en commun de proposer 2 ou 3 titres résolument pop, mais une large partie du reste du disque est assez ancrée années 70 dans la structure des morceaux : longs assez progressifs et moins facilement accessibles. Brefs : "Scary monsters", tout comme "Duke" sont des disques un peu schyzophrènes dans leur construction.
Dans "Scary Monsters" j'aime vraiment tous les titres (ou quasiment) même si il faut plusieurs écoutes pour bien comprendre le disque, car c'est du Bowie pur jus, pas très facile d'accès.
Il y a juste deux titres que j'aime moins, qui sont : "Cry like a baby" (titre pour lequel beaucoup sont d'accord pour reconnaître le maillon faible du disque), et "Teenage wild life" (que beaucoup aiment), moi je trouve ce titre trop long et laborieux pour ce qu'il vaut vraiment : mélodie assez évidente et "rasoir", redondances, etc.
Bref, pour moi ce disque est tout simplement le meilleur de Bowie dans la décennie 80.

le 18 Février 2009 par FEELGOOD


Réalisé sans Brian Eno, mais toujours produit par Tony Visconti, Scary Monsters demeure l'un des sommets de l'inspiration de l'artiste anglais le plus influent des années soixante-dix. C'est aussi le dernier album dû à R.C.A.

Le début de l'enregistrement remonte au mois de février 1980 et l'oeuvre sera publiée en septembre. La pochette qui nous montre Bowie revêtu de la défroque du clown blanc - certainement un clin d'oeil aux années passées au sein de la troupe du mime Lindsay Kemp - contient aussi d'évidentes références à Low, Heroes et Lodger.En fait, ce qui est paradoxal avec cet album, c'est qu'il est à la fois plongée dans le passé du musicien et saut dans le futur, Bowie anticipant une fois de plus ce que seront ces années quatre-vingts qui lui feront pourtant tant de mal artistiquement parlant...

Plus viscéralement rock que ses trois prédécesseurs, Scary Monsters dégage une sensation d'inquiétante étrangeté créée par cette ambiance froide et synthétique, réminiscente des heures berlinoises et propre à la New Wave de l'époque.

La présence de Robert Fripp transcende littéralement l'ensemble, sa guitare se révélant aussi importante ici que le sax de David Sanborn sur Young Americans, déposant moult stridences inspirées et cathartiques sur les Fashion, It's No Game, Kingdom Come, Up The Hills Backwards et autres Teenage Wildlife. Mais c'est sur le menaçant morceau-titre qu'il se révèle le plus inspiré, dégageant de terrifiants effluves métalliques et destructeurs. "Scary monsters supercreeps keep me running running scared".

Un autre guitariste mythique a laissé son empreinte sur l'album: il s'agit de Pete Townsend qui joue sur Because You're Young, chanson dédiée à Zowie.

Andy Clark et son synthé magique illuminent l'étonnant tube Ashes To Ashes qui marque le retour d'un autre personnage de légende, ce Major Tom dont on était sans nouvelles depuis 1969 et qui est devenu junkie... "Do you remember a guy that's been in such an early song"? "Ashes to ashes funk to funky

We know Major Tom's a junky".

L'autre tube du disque, Fashion, réussit l'exploit d'être à la fois triste et dansant et porte un regard cynique et désabusé sur les éphémères et superficielles modes musicales: "There's a brand new dance but I don't know its name"...

Citons aussi la sépulcrale reprise du Kingdom Come de Tom Verlaine et le sombre Teenage Wildlife qui ouvrait magistralement la deuxième face du vinyl, tous ces titres étant rehaussés de choeurs pourpres et envoûtants.

L'album s'ouvre et s'achève sur les deux versions de It's No Game, la première, chantée en compagnie de la japonaise Michi Hirota, se révélant un incroyable tour de force, le contraste entre les deux voix, celle froide et cinglante de Michi Hirota et l'autre à la fois hystérique et brisée de Bowie évoquant une ambiance d'hôpital psychiatrique... "Shut up" hurle le chanteur à la fin et le morceau s'arrête brutalement, laissant le champ libre à l'intro sautillante de Up The Hills Backwards. It's No Game (part 2) est au diapason de la deuxième face, plus lente. Bowie prend une voix grave et son chant désespéré et morbide exprime à nouveau le sentiment d'aliénation et d'angoisse qui enveloppe ce qui demeurera son dernier grand disque avant longtemps (il faudra attendre Outside en 1995 pour retrouver le "vrai" Bowie). Même si on ne s'en est pas rendu compte à l'époque, Scary Monsters sonne comme un adieu aux années 70 et à l'âge d'or de la période R.C.A..

Par la suite, le clown blanc se transformerait en danseur blond superficiel et plus rien ne serait comme avant...














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