Pour ma part, j'attendais l'album avec une fébrile impatience. J'ai toujours soutenu ce groupe incroyable et j'ai très rarement été déçu ("Somewhere Else" et "Happiness" étaient un poil en dessous). Par rapport à ce qui est soulevé dans la critique, personnellement, je n'ai jamais écouté Marillion pour les paroles (comme la plupart des groupes anglophones) mais d'avantage pour les arrangements, les ambiances, les montées en puissance, les solos...
Alors, il m'a fallu plusieurs jours pour l'apprivoiser celui-là. Les mélodies sont moins accessibles, les envolées qui ont souvent été une des marques de fabrique du groupe sont rares ou moins subtiles, tout autant que les solos aériens de Rothery. Et effectivement, je ne comprends pas non plus le découpage des titres en acte et qui ne sert à rien si ce n'est à complexifier l'écoute.
Mais un peu comme "FEAR" en 2016 (dont je lui trouve beaucoup de points communs dans les compositions), c'est après une dizaine d'écoutes que l'album s'est dévoilé et que j'ai commencé à vraiment l'apprécier. Je trouve, on n'atteint pas les sommets du groupe comme "Brave", "Marbles" ou "Seasons End" mais ça fourmille de moments de grâce et de beauté (The Crow And The Nightingale", "Sierra Leone" et "Care" sont sublimes)