C'est osé de débuter son disque avec un monstre tel que "Gaza"!
17 minutes au compteur, à ranger encore une fois parmi les meilleures compositions épiques du groupe, voire même du genre Prog.
A écouter impérativement avec les textes sous les yeux dans un premier temps, pour capter toute sa puissance.
Bouleversante et actuelle, malheureusement, en plus d'être violente, noire et d'une tristesse déchirante.
L'éponyme ne démérite pas non plus, c'est un très joli diptyque dont les Anglais possèdent le secret!
J'adore la poésie qui en émane.
S'ensuivent deux très belles chansons, "Pour My Love" et "Power", la dernière citée étant plus sombre que l'autre.
Les deux sont de la Pop raffinée comme j'aimerais en entendre plus souvent.
"Montreal" est la seconde pièce progressive, elle contraste avec la noirceur de "Gaza", car bien plus lumineuse et atmosphérique.
Elle est dotée d'un joli texte touchant, son thème est très moderne.
Marillion possède un don pour rendre ses chansons progressives vivantes, elles ont une grande portée cinématographique (avec les mots sous les yeux bien sûr).
Je préfère "Gaza", mais ça reste très bon.
"Invisible Ink" est celle que j'apprécie le moins...
Il faut dire que le reste est d'un sacré niveau qualitatif, il y a forcément un titre qui le fait un peu moins et ça sera celui-ci, bien qu'il ne soit pas horrible.
"Lucky Man" est intéressante avec ses choeurs et son groove particulier.
Elle relance l'opus après la légère déception qui précède.
"The Sky Above The Rain" sera le troisième morceau long.
Moins alambiqué que "Gaza" et "Montreal", il a le mérite de ne pas leur ressembler, même si parmi les trois morceaux épiques disponibles, c'est celui que j'aime le moins.
Jolie conclusion d'album néanmoins, très love... peut-être parfois un peu trop, selon mon humeur.
A apparenter à une longue ballade.
Cet opus, assez long, peut sans doute figurer dans le top des très bons albums du groupe.
En tout cas, en ce qui me concerne, il s'y trouve sans problème.
C'est pas n'importe quels vieux briscards qui peuvent en dire autant de leurs oeuvres les plus récentes.