Parfois je me pose des questions essentielles du type : Heaven and Hell est-il le meilleur album de Dio, ou The Last in Line le meilleur de Black Sabbath? Et puis je regarde les étoiles et je me dis que la beauté de l'univers réside dans ses mystères. Vaseux, je pose Paranoïd sur la platine et je vais me coucher. Je fais le signe de croix renversée et je sens le souffle de la bête qui s'apaise à mes côtés. Alors je sombre, un peu coupable d'avoir pêché. Dans mon sommeil, Ozzy balance à Ronnie la bonne raclée qu'il a toujours méritée. Même il lui mord l'oreille, et ça c'est la honte pour un lutin, se faire bouffer l'oreille par un zombie. Parce que le Ronnie, j'ai jamais pu l'encadrer. Oui je sais, vous allez me sortir tout un tas d'arguments de mélomanes dont j'ai rien à foutre, parce que pour moi, il sera toujours un arriviste prétentieux. La providence. Il a sauvé Rainbow des bras velus de Blackmore, délivré le Sabbath de la Blanche Neige, et à lui seul il a fait entrer le heavy metal dans les années 80. Je sais que tout ça c'est à peu près vrai, mais quand même il m'énerve lui. Il parle de business, de performance, de lui, de lui et encore de lui. Comme un patron qui part à la conquête du marché, avec, et ça je ne peux malheureusement pas le nier, un super bon produit à fourguer. Ce "Last in Line" c'est de la bombe qui mérite ses quatre étoiles, mais elles ne brillent pas à mes yeux. Par contre, question oreilles c'est un délice coupable dont je ne me lasse pas (à part Mystery, faut pas pousser quand même!!!) Après cette douloureuse confession, je vais me faire deux Hands of Doom, un Planet Caravan et trois War Pigs. Pis si ça suffit pas, deux ou trois Children of the Grave... ça devrait me calmer jusqu'à la prochaine crise.