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Soft Cell
This Last Night In Sodom
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le 15 Mai 2022 par WALTER SMOKE

À l'occasion de la sortie du nouveau Soft Cell (chronique en cours de rédaction), j'ai décidé de faire une rapide revue des kros du groupe. Et avec le recul, je me tâte à réécouter et réécrire This Last Night in Sodom : d'une part je n'avais pas la même maturité musicale à 20 ans qu'à 29, et d'autre part... j'avoue que ça pique de lui avoir mis la même note qu'à Cruelty without Beauty (2002).

À voir.

le 09 Septembre 2021 par ANDYTOOK


Un disque comme celui-ci ne se chronique pas après une seule écoute, ni même après juste une deuxième. Alors, on dira que les deux comparses Marc Almond et Dave Ball ont remisé au placard le côté synth pop (même s'il y a quelques restes sur 'Soul Inside' notamment), et ont opté pour un son organique, avec des vrais instruments. Le résultat est plus que convaincant : les arrangements sont un mille-feuille sonore avec une prod' subtile.

Les claviers sont toujours conviés au bal, mais des parties de cuivre viennent rehausser certains titres. Parfois, il y a des guitares acoustiques ("L'Esqualita"). On le sait, Marc Almond a toujours été fasciné par le flamenco et l'ambiance moite dans les bars louches au fin fond de la péninsule ibérique. Choeurs féminins dédoublant les claviers, il parle ici d'une diva qui a mené une vie pleine de hauts et de bas, traînant avec des junkies. "L'esqualita" est une claque. Les obsessions de Marc Almond restent donc les mêmes : le monde de la nuit, celui des freaks est dépeint au couteau, ciselé, balafré. Il y a quelques aphorismes bien sentis tout au long du disque. Il s'adresse à l'auditeur comme à un amant, mais un amant éconduit, "capitule" intime-t-il à un moment donné. Il y a parfois une ambiance [i]West Side Story[fi] avec des clins d'oeil aux orchestrations de Gershwin, mais triturées par un duo qui sait prendre des risques et jouer avec les dissonances. Almond démultiplie sa voix, soigne les harmonies vocales en arrière-plan. Il utilise sa voix comme autant d'instruments à portée de main.

[i]The Last Night in Sodom[fi], est un grand disque, enivrant, palpitant, une bande-son pour vous emmener jusqu'aux premières heures du matin, les weekends d'insomnie. Une cover pointe son nez à l'horizon sur la face b. Ils reprennent un standard soul "Down in the Subway' qu'ils réarrangent à peu de choses près comme une production Sun Records, comme les premiers Elvis PRESLEY - c'est une parenthèse. Vient le dénouement, tragique forcément. SOFT CELL soigne toujours autant leurs closing tracks. Ici, on est gâté par un titre épique et dark qui finit cet opus d'une bien belle manière, tout en crescendo. Il lâche, [i]où était ton coeur quand tu en avais le plus besoin ? La main dans la main, quand tu as abandonné ton innocence à des fantômes[fi]. Il parle d'une jeune femme qui ronge ses ongles comme si elle avait encore seize ans et qui n'est juste qu'un corps pour ces hommes. Ca se termine par quelques notes rêveuses, un calme relatif avant l'effroi. Des notes viennent titiller les oreilles sur un orgue d'église en toile de fond. J'ai acheté ce disque en 1999 et je l'adore toujours autant.













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