La pochette diabolique est en fait une plaque d'immatriculation de voiture (qui a un accident au dos de l'album). Quant au thème, il se rapporte à l'Evangile selon St Jean.
La production est magnifique, les claviers et les bruitages sont au sommet de l'époque, la basse ronde et la guitare au toucher si aérien sont très belles et la batterie est lourde, précise et puissante comme celle d'un certain John Bonham.
L'album est assez incroyable quand on lit le CV du groupe (2 mégatubes pop "Rain and Tears", "It's Five O clock") et les parcours respectifs des membres qui le composent (Demis Roussos future star de la pop, Vangelis future star oscarisée de la musique de film).
On navigue entre Pink Floyd ou les Beatles ("The capture of the beast", "The seventh seal", "Babylon"), Led Zeppelin, King Crimson ("Do It") et Black Sabbath (on est aux limites du doom avec "The Four Horsemen") avec des pauses proches de Yoko Ono (sur "Infinity", merci les jouissements d'Irène Papas) et de magnifiques lignes de folklore grec ("The Lamb, the wedding of the Lamb").
Le disque est très agréable à écouter et certains titres sont tubesques comme "The Four Horsemen", "Break", "Lamb" (...), il y a bien des moments mystérieux (des ambiances, des interludes) mais ne dit-on pas que les voies du Seigneur sont impénétrables?
Dommage que le groupe se sépare dès l'enregistrement du disque.
Une claque, avec un 5/5 bien mérité.