"Seventeen Seconds", c'est l'équivalent du soir, la nuit commence à dévorer les restants de lumière tout doucement, l'auditeur ne se fait happer par l'obscurité qu'à quelques reprises.
Avec "Faith", la nuit s'installe pour de bon, l'auditeur est seul, très seul et des souvenirs sans couleur lui envahissent l'esprit...
Oui, des images douloureuses d'un passé gris, brumeux, noient nos pensées les plus tristes, celles qu'on aime pas se remémorer.
A de rares reprises, la noirceur de la nuit nous rappelle à la réalité (les titres les plus violents).
On se sent alors bien plus en sécurité dans ces pensées qui nous consument... ça devient mieux que cette nuit bien réelle qui nous effraie...
C'est sans aucun doute leur opus le plus déprimant, le plus introspectif, celui qui fait le plus mal.
Pour les plus courageux, tentez la version Deluxe, vous aurez droit à l'instrumentale d'un peu moins de 28 minutes, "Carnage Visors". Cependant, il faudra s'armer de patience... avec les années (oui, il faudra compter en années), cette monumentale expérimentation se révélera comme étant extrêmement jouissive, l'introspection est poussée à son paroxysme, à condition de savoir se perdre le temps de ces longues minutes, avec les yeux fermés de préférence... le groupe nous emmène au plus profond de notre être...
Mais gare à vous! ça pourrait vous coûter cher, très cher...
Oeuvre d'art.