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King Crimson
Islands
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le 26 Octobre 2023 par CLANSMAN57


Pour ma part, le trip se réalise, que ce soit visuellement tout d'abord avec ce très bel artwork ou musicalement.
"The Letters" et "Ladies On The Road" me semblent un tantinet moins réussies, mais elles possèdent leurs qualités.

"Islands" est probablement moins reconnu que d'autres albums de King Crimson, car il est essentiellement calme, les riffs bien Rock de Fripp sont quasiment absents, l'intérêt réside ailleurs.
Une forte teneur en Jazz rebutera peut-être les plus férus de la facette plus Rock?
Ou pas. Moi-même je ne suis pas en admiration devant ce style et pourtant, la magie opère avec ces sorciers de la musique.

Concernant le caractère vieillot de l'ensemble relevé ici et là, il ne m'a pas gâché l'écoute. Je le trouve en fait pas si daté que ça.
Ce n'est pas le disque à conseiller à un novice par contre, il me semble être à part dans leur discographie (du moins de ce que j'en connais), bien que l'on reconnaisse leur signature.

Bel album, joli voyage.

le 26 Mai 2022 par AXEL LABRIQUE


"The Letters" semble être un morceau oublié de cet album, et c'est bien dommage! Les versions live récentes de ce morceau montrent à quel point il a un effet dévastateur avec son saxophone limite coltranien!
Pour l'anecdote, une première version de ce titre était joué aux débuts du groupe sous le titre "drop in", qu'on peut entendre sur le coffret "Epitaph".

le 12 Février 2010 par IOM


Ahhh Islands.
Il est, avec Lizard (et évidement The Court, mais lui c'est inutile de le citer), mon album préféré du Roi.

Ce que certains qualifient d'un manque d'audace, j'y ai vu, moi, justement une audace éblouissante. Alors que tout le monde s'attendait à un survoltage de notes dissonantes, Fripp nous dévoile ici son album le plus mélodique.
C'est une véritable fresque qui se dévoile à nos oreille, et, par l'apparente simplicité des compositions, il est extrêmement facile de laisser libre court à son imagination.

Une chose que j'ai toujours adoré chez Crimson, c'est le retrait du chant. Ici, ce retrait est même sublimé.

Le seul album où la voix est vraiment agréable à entendre. L'harmonie est si parfaite avec le reste des instrument qu'elle se fond dans la poésie mélodique.

La composition, elle, se veut baroque, voire gothique. Ce n'est pas du rock, certainement pas. Ni du pop, d'ailleurs.
On en revient aux contes dépeinds dans un Circus ou Lizard. Ici, c'est une histoire qui est racontée, et elle est terriblement bien écrite.

L'album, en l'absence de "ladies of the road" aurait pu être vu comme un tout, un quadriptie monumental. Seul cette chanson vient se démarquer d'un tout, et briser l'harmonie. Et c'est dommage. Sans ce morceau, l'album aurait été un véritable album concept, sur le thème d'un même univers viennent se coller quatre épisodes, quatre moments, quatre endroits.

Enfin bref, pour moi un des meilleurs de King Crimson. Le dernier album auquel, en l'écoutant, on vient carrément dans la cour du Roi Cramoisi pour vivre l'histoire.


le 16 Octobre 2009 par KINGSTALKER


Islands est le dernier album de la période 69-71 qui aura vu naître en 69, un des albums les plus marquant du XXème siècle, le moyennement réussi mais influent et novateur in the court of the Crimson King...
Islands est sûrement l'effort le plus réussi de cette période (bien que lizard et in the wake of Poseidon en soit très proche) et sûrement le plus pop... C'est bien simple, en fin de compte, islands est (presque) tout sauf un album prog' malgré la longueur trompeuse de ses morceaux.
Si je parle de pop prog', c'est juste parce qu'au niveau des arrangements et des orchestrations, le travail est phénoménale et bien sûr, sailor's tale quoi!

La période 69-71, en plus d'être sûrement la plus agréable et belle (même si 72-73 reste la plus innovante et intéressante) période du crimso', est la période trouble par excellence, notamment à cause de changements drastiques dans le line-up (il a viré tous les musiciens de Lizard, c'est dire).
C'est aussi pour ça qu'aucun des albums (hormis les deux premiers) de cette période se ressemblent.

Islands ne déroge pas à la règle... On retiendra toute fois que le pote Tippett est resté (même si il fait office de guest, il n'a jamais réellement fait partie du crimso').
Contrairement à Lizard, Fripp abandonne toute idée de déléguation dans le travail musicale... Sinfield s'occupe des paroles et lui, des partitions. Islands est son album, le sien, à lui tout seul.
Je rappelle qu'il n'a jamais été satisfait quant à Lizard, il disait au sujet de cet album qu'il avait laissé les autres tout faire tout seul et il n'était pas content, il en est même sorti meurtri.

Après s'être orienté vers le jazz, Bob, cette fois-ci, se tourne du côté de la musique classique.
Vous ne serez donc pas surpris d'apprendre qu'une soprano, Paulina Lucas, a été invité à cette immense partouze dans les Balnéaires... La voix de cette femme est toute simplement superbe même si elle n'intervient que rarement, on se délecte de sa voix de sirène, chaleureuse mais paradoxalement tellement inquiétante et mystérieuse.

Avant de commencer le titre à titre, pour ceux qui se poserait la question à la fin de leur écoute de cet album, oui la section rythmique est rudimentaire... Elle fait plus office d'accompagnement plus qu'autres choses, ce n'est pas formentera lady qui va me contredire. Quand je vous disais que islands était tout sauf prog', ce n'est pas pour rien.

C'est parti pour le track by track:

Formentera lady: Un de mes titres préférés de l'album... Il commence assez sombrement, de manière symphonique, le violoncelle débute ce morceau de manière inquiétante... Jusqu'à ce que la voix atone de Boz déboule ainsi qu'avec lui la section rythmique (qui ne donne que la pulsation). Cela à du déconcerter pas mal de fans du groupe à l'époque, ils étaient habitués à une telle complexité musicale qu'ils devaient être outré à l'extrême à l'écoute de ce titre, pourtant sublime.
Il ouvre aussi le champ au prochain titre.

Sailor's tale: Ce conte maritime s'ouvre comme formentera lady se termine, la soprano Paulina Lucas chantonne et là, la révélation. Sailor's tale est la pièce prog' de l'album, il en fallait bien une la voici. Sailor's tale ,sans être autant réussi que le devil's triangle de in the wake of poseidon, reste une des pièces majeures du ( ses pièces sont nombreuses ^^) répertoire crimsonnien...
Terrifiante, violente, expérimentale... Fripp joue de la gratte très bizarrement ici, il joue comme on joue sur un banjo... Le son qui sort de la gratte pourrait se rapporter au son de deux tôles froissés qui se frottent.... Hallucinant, ce titre.

The letters: Le titre faible de l'album, le morceau est beau et tristounet mais trop conventionnel et faible par rapport au reste du disque. Il n'y a pas grand chose à en dire... Il est poignant et mélancolique et reste malgré tout une très belle pièce grâce à une montée du mellotron et grâce à une guitare aride et saignante en fond... Très belle montée. Ainsi que l'apparition brutalement après la montée des cuivres qui confèrent son côté violent et dérapant à ce titre.

Ladies of the road: Chanson préféré de Fripp à l'époque, perso je comprends pas bien pourquoi. Le titre n'en reste pas moins un grand cru, marqué par une rythmique très bluesy et grâce, encore une fois, à la guitare de Bobby ( son surnon dans la chanson king crimson barbershop) qui se fait assassine... J'adore quand, avec sa gratte, il imite le son de 1000 oiseaux criants. Vous savez ce son si beau, avant le refrain du titre, cette montée douce qui sonne comme si, à la vitesse de l'éclair, de gros murs en glace montent vers le ciel.
N'importe qui aimant la musique doit avoir entendu ce titre.

Prelude: song for the gulls: Le titre le plus zarb' de l'album.
Morceau symphonique et je ne déconne pas... C'est une musique de chambre écrite par Fripp en personne... Elle fait un beau duo avec le titre éponyme final, elle sonne comme les préliminaires (oui,oui, les préliminaires quoi) avant l'acte finale... Morceau poignant d'une beauté frappante.
Je suis fan!

Islands: Voilà la pièce qui se rapporte à l'acte finale... Un titre qui, avec deux accords de piano, arrivent à me titiller mes circuits lacrymales. C'est l'union entre deux corps, une relation romantique entre l'auditeur et la musique. Une musique à voir en fait, l'acte sexuel dans toute sa beauté et sa pureté, la découverte de l'amour. Jusqu'à la fabuleuse montée avec les cuivres qui représentent l'orgasme... Et là, les larmes sortent, c'est beau, c'est fort, c'est romantique, c'est l'amour.
En aucun moment, ce titre sonne niais ou pompeux, c'est la beauté cristallisée en deux accords de piano (ainsi que de quelques quatres doubles).
Un morceau voluptueux et fort. Le travail d'orfèvre du disque, ces douzes minutes passent tellement vite. Pour certain le titre se termine mal, perso, je trouve la fin osée.
Des voix, des sons provenant sûrement d'instruments à cordes frottées. Un retour à la réalité.



Robert Fripp est enragé sur ce disque, cela s'entend. Le son qui sort de sa guitare est d'une rare violence, je pense notamment à sailor's tale ou encore à the letters.
Il est en fond mais il est bien là, on l'entend pousser ses cris... Prémice d'un lark's tongues in aspic futur? Sûrement!

Certains se plaindront du manque d'audace rythmique de l'album mais là n'est pas son essence. Tout est dans les cuivres, les notes voluptueuses du piano de Tippett ainsi que des cris de douleurs provenant de la gratte du maître!

Donc, un grand merci aux musiciens du trop oublié centipede, ainsi qu'à Mel Collins qui a bien voulu revenir et bien évidemment à Boz qui appris la basse exprès... D'ailleurs, RIP à ce dernier mort très récemment.

le 09 Août 2008 par TERRY


C'est clairement le moins bon des Crimso de la première époque, tous line-ups confondus (qui va jusqu'à "Red" pour moi). Néanmoins, "The Sailor's Tale", "Formentera Lady" et le "Prelude" sont sublimes. J'apprécie nettement moins le morceau-titre, surtout à cause de la trompette poussive de la fin...













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