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Pearl Jam
No Code
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le 11 Mai 2023 par ESKAPEESKAPE


Ecouté à sa sortie, cet album était d'une fraicheur extraordinaire dans le ce nouveau monde où le grunge 'macabre' (Nirvana, Alice In Chain, Soundgarden...) tuait le 'vrai' métal (départ des chanteurs de Iron Maiden, Judas Priest, puis Load et Reload de Metallica...), où émergeait le renouveau de la pop anglaise (Pulp, suede, Placebo...) et où le rap et le RnB s'imposeront comme champion toute catégorie.

On a gardé espoir en la musique grace à ce disque, si si.
A sa sortie, ce disque m'a fait pensé à 'Atom Heart Mother' de Pink Floyd avec ses différentes ambiances, ses instrumentations, des effets WTF; ce côté patchwork (comme sa pochette).

Ainsi, comme sur 'Atom Heart Mother' on passe d'une chanson folk à une chanson punkoid, retour vers le métal puis une chanson feu de camp, une ballade susurrée et un morceau doom.
La voix chevrotante sur 'Hail Hail' m'a toujours fait pensé à celle de Johnny Rotten, drôle, non?
Et c'est reposant, réconfortant et finalement ça redonne espoir et combativité.
Oui, l'honneur est sauf, le rock sous toutes ses (bonnes) formes est toujours là.

le 11 Août 2016 par CONFITURE DE PERLE


1996. De l'eau a coulé sous les ponts de Seattle. Le groupe s'en est remis progressivement. Notamment grâce à l'influence d'un certain Neil Young avec lequel ils collaboreront, anonymement, sur l'album "Mirrorball". Place à l'expérimentation, tout en gardant puissance et énergie en réserve. Les solos se font très rares et souvent courts. Les guitares acoustiques apportent une touche importante de mélodie, les percussions diverses enrichissent un peu plus le tout. L'enregistrement lui-même est d'un naturel saisissant. Pas ou très peu d'effets sur les instruments. Brut de décoffrage. Pearl Jam se permet même de composer des titres aux structures inhabituelles, comme "Sometimes", "Red Mosquito", "I'm Open" ou "Present Tense".

Du côté de Vedder, on sent un gars au bout du rouleau. Ca s'en ressent clairement dans ses textes et sa voix, souvent poignante, chargée d'émotion. Pour lui, cet album ressemble plus à une forme d'exorcisme et d'apaisement. Les solos se faisant plus rares (à l'exception de ceux sur "Red Mosquito"), les 2 fabuleux guitaristes (Gossard et McCready) du groupe se complètent d'une manière plus intuitive. Gossard se met même aux backing vocals sur "Who You Are". La rythmique basse-batterie est au sommet. Le groupe a l'air d'avoir laissé à Jack Irons bien plus de liberté qu'auparavant. Celui-ci s'éclate et offre de nouvelles possibilités. Ses talents de percussionniste impressionnent sur "Who You Are" et "In My Tree". Concrètement, le jeu d'Irons était celui qui collait le mieux au jeu de Pearl Jam. Quant à Jeff Ament, il fait partie de ces grands bassistes qu'on ne présente plus.

"No Code" fait partie de ces albums un peu sous-estimés du rock. Bien des fans lui préfèreront le grandiloquent et ténébreux "Ten". Peu importe finalement. On a ici certainement l'album de Pearl Jam le plus complet (rock, grunge, folk, expérimental, pop...) et un groupe arrivé à maturité, voulant évoluer. "Yield", le plus abordable (le plus pop aussi) des albums de PJ, sera encore relativement bon en plus d'être assez conceptuel. Ensuite, PJ fera des albums en dent-de-scie, se révélant être capable de belles choses comme de se parodier lamentablement. Toutefois, les prises de risque n'existent plus depuis l'album "Riot Act". On sent un groupe qui, depuis longtemps, n'a plus rien à prouver mais qui veut continuer à (se) faire plaisir. 4,50/5













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