La vraie star du groupe n'est pas Ezra Koening, mais Rostam Batmanglij, et c'est d'autant plus flagrant maintenant qu'il a sorti des albums solo où on retrouve la patte des trois premiers albums de VAMPIRE WEEKEND, alors que la quatrième sortie du groupe sans lui perd cet aspect presque néo-classique, ce dépouillement singulier qui feint de s'approprier les codes de la modernité pour mieux les transcender. Sur ce premier album, la production servait déjà très bien ce caractère entre baroque et minimalisme, d'autant plus que les chansons étaient très inspirées, interprétées avec une fraîcheur émouvante. J'aime les trois disques du groupe, mais celui-ci il a une vraie tendresse du fait de l'immaturité encore flagrante des musiciens et du mixage pas encore vraiment parfait. Rostam a retrouvé un peu de ça sur son premier solo "Half-Light" qui contient quelques tubes mais qui n'est pas aussi constant en qualité que ce premier VAMPIRE WEEKEND - d'ailleurs, je conseille aux fanatiques de choper les deux titres bonus de la version japonaise qui sont vraiment appréciables.
