Je reviens sur Up The Downstair que je considère comme l'un des albums les plus réussi de la carrière de PORCUPINE TREE, qui n'est toujours pas un groupe au moment de l'enregistrement de ce disque (de Février 1992 à Janvier 1993), malgré la 1ère apparition du bassiste Colin Edwin sur "Always Never" et du claviériste Richard Barbieri (ex-Japan) sur le morceau qui donne son nom à l'album (on peut également y entendre la voix de sa femme Suzanne J. Barbieri).
La musique reste du space rock progressif psychédélique mais cette fois-ci, teinté d'un soupçon de trance comme sur le morceau-titre "Up The Downstair" (et sur la suite "Voyage 34" enregistrée durant les sessions de l'album mais écartée et paru en 92 et 93 sous forme de 2 EP).
La réalisation est également beaucoup plus méticuleuse par rapport au 1er album, Steven Wilson ayant fignolé ses parties de guitares et de chant (plus de vocaux ridicules passés au vari-speed) ainsi que porté un plus grand soin sur les programmations des parties rythmiques (toujours tenues par une boite.... jusqu'au Remaster de 2005 qui verra Gavin Harrison enregistrer des parties de batterie à la place, tout comme Steven re-jouera quelques parties de guitare). Les 3 courtes pistes de transitions entre quelques titres sont également à présent bien plus convaincantes que sur le 1er opus !
Tout comme "And The Swallows Dance Above The Sun" et "This Long Silence" (sur On The Sunday Of Life), l'enlevé "Synesthesia" me fait songer à nouveau à un genre de new-wave psychédélique.
En revanche sur les sublimes "Always Never", "Small Fish" et "Fadeaway", c'est l'esprit du Pink Floyd early '70s qui est évoqué (autant pour la voix que pour les parties de guitare et de claviers).
L'instrumental "Burning Sky" se rapproche plus de "Up The Downstair" ou "Voyage 34" avec peut-être l'aspect trance en moins.
L'autre instru "Not Beautiful Anymore" est quand à lui plus proche d'un rock psychédélique à la Hawkwind si l'on veut... c'est également la compo que j'apprécie le moins sur l'album mais comme elle ne dure que 3mn26, elle n'entâche aucunement le plaisir d'écoute sur la longueur.
Il faut noter que Up The downstair aurait dû être un double album à l'origine, Steven ayant assez de matière pour remplir 4 faces d'un vinyl.
Ainsi, "Voyage 34" devait occuper toute une face du second 33t, et il devait y avoir 4 autres titres sur l'autre face: les instrumentaux "Cloud Zero" et "Navigator" plus 2 autres compos chantées "The Jokes' On You" et "Phantoms".
Les 3 premiers morceaux finiront sur un EP 5 titres en 94 intitulé Staircase Infinities (incluant "Rainy Taxi" et une nouvelle version de "Yellow Hedgerow Dreamscape", enregistrés aussi en 93 mais juste après la finalisation de l'album Up The Downstair), quand à "Phantoms", il restera inédit jusqu'en 2002 où il trouvera sa place parmi les inédits du coffret rétrospective Stars Die - The Delerium Years '91-97.
Le Remaster 2005 de Up The Downstair inclut les 5 titres du EP Staircase Infinities sur un second CD et "Phantoms" figurera en bonus sur la version vinyl (mais pas sur le CD curieusement alors qu'il y avait largement la place pour... !).