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Daft Punk
Human After All
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le 25 Mai 2023 par DAV


3ème album des 2 robots casqués, "Human After All" voit le duo parisien tenter une approche plus rock dans sa musique électronique, ayant dans "Discovery" et "Homework" tout juste effleuré le genre, avec quelques touches de rock dispersées dans certaines chansons au moyen de soli de guitare notamment sur "Aerodynamic" et "Digital Love" (présents sur "Discovery").

Sur "Human After All", l'aspect rock, mélangé à l'électronique, se retrouve cette fois dans des chansons dont la plupart s'articulent autour de riffs de guitare, comme sur le morceau-titre, "Robot Rock", et "Television Rules The Nation" notamment, ou alors autour de motifs/thèmes électro sonnant comme des riffs, en particuler sur "Steam Machine" et "Technologic".

Sur le plan artistique, si j'ai évoqué RAM comme un album de pop lumineuse, ici l'ambiance est très différente, c'est même le jour et la nuit on peut dire. En effet, "Human After All" voit les Daft Punk pousser leur vision d'une société en voie de robotisation/mécanisation à son paroxysme.

Le résultat, ce sont des morceaux à l'atmosphère froide, hypnotique, austère et déshumanisée, tant les morceaux les plus agressifs comme "The Prime Time Of Your Life" à l'intro malsaine et dont le crescendo étouffant évoque l'image nihiliste d'une société asphyxiée par son modèle libérale, prônant une productivité économique toujours plus poussée au détriment de l'humain (c'est un exemple), "The Brainwasher" le bien-nommé ou l'image d'une humanité hypnotisée par les écrans numériques, "Technologic" ou le consumérisme aveugle érigé en idéal, que pour les morceaux plus calmes en apparence mais à l'atmosphère glaciale, tels "Make Love" et "Emotion", inspirant des images d'individus robotisés cherchant à tout prix à se sentir humains.

Si je trouve géniale la direction artistique, inspirée de la Science-fiction, les morceaux sont toutefois handicapés par une composition presque minimaliste (l'album a été réalisé en 1 mois et demi seulement selon des sources), où la répétitivité est légion. Ainsi, la plupart des chansons de "Human After All" font pas mal penser à la musique de jeu vidéo car leur structure ne présente pas de réelle progression en soi, mais des mélodies ou des riffs répétés en boucle en guise de thèmes conducteurs, comme dans les jeux vidéos justement.

Toutefois, malgré ses imperfections, "Human After All" est un classique que j'aime revisiter régulièrement.

Note: 3/5

Morceaux favoris: "Human After All", "Make Love", "The Brainwasher", "Television Rules The Nation".

le 15 Août 2017 par ERONE


En sortant du cosmique et coloré Discovery, Human After All jette un énorme froid, c'est sûr. Si chez certains artistes on attend à être surpris à chaque nouvel album, Daft Punk avait eu une progression assez linéaire jusqu'à présent, et ce virage à 180 degrés n'a pas fait l'unanimité.

On revient à une composition simpliste, des synthés ultra-crades sonnant comme des guitares torturées (la vraie réussite sonore de l'album), des vocoders scandant des paroles dystopiques et consuméristes... On se retrouve dans un album lorgnant du côté de la cold wave, de l'électro-rock (électro-métal je dirais presque), avec des influences évidentes de Kraftwerk.

Cependant, même si le concept de musique "inhumaine" aurait pu être intéressant, DP tombe dans certains écueils qui pouvaient être excusables sur Homework, mais pas sur un 3ème album. Pas mal de titres tournent en rond très vite, comme Robot Rock, The Brainwasher, Television Rules The Nation, et leur lourdeur rend la répétition des boucles encore plus insupportable. Le seul titre pouvant s'en sortir avec une boucle est Prime Time of Your Life, avec l'accélération vraiment stressante.

Paradoxalement, les titres les plus réussis pour moi sont les plus calmes, comme Make Love ou Emotion. Des îlots de sérénité robotique dans un album noir comme le goudron.

Un coup d'essai dans le gros son pour Daft Punk, mais trop rébarbatif pour être réécouté. Heureusement, d'autres artistes s'en inspireront et perfectionneront ce son, comme Justice ou SebastiAn.

le 21 Février 2016 par VIV


C'est clairement pas leur album le plus accessible. Après l'avoir boudé à sa sortie, j'avoue l'apprécier avec le temps.
On peut pas leur reprocher de faire de la musique répétitive, c'est quand même lié à la base de la musique électronique.
Le titre qui ouvre l'album est terriblement puissant, entrainant : un bon beat, de bons sons, du groove, une bonne prod', que demander de plus ?! Idem pour le second "prime time of your life", qui présente également une belle montée en puissance.
Même s'il est en deçà de homework, il reprend plus ou moins les mêmes ingrédients et on peut difficilement leur reprocher. Je dirais qu'il est malheureusement très brut et pense qu'il a été fini à la va vite, il manque d'une couche de liant pour finir les compos et donner un peu de cohérence à l'album. Il donne plus l'impression d'un recueil de démos. Mais on passe un bon moment a l'écouter ! C'est ca qui compte. Il faudra tout de même les oreilles affûtées en électro pour bien l'apprécier.

Par Forces Parallèles

le côté "répétitif" que l'on retrouve bien souvent en musique électronique (mais pas que, cf. Philip GLASS) n'est en rien une base de la musique électronique. C'est une facilité d'écriture qui a été surremployée depuis la découverte du copier/coller dans l'industrie informatique.
La "musique électronique" aurait tout à gagner à se défaire de ce schéma systématique, d'autant qu'à l'opposé d'une boîte à musique ou un orgue de barbarie, les possibilités en musique électronique sont infinies.

On est en 2015, et ça fait à peu près 30 ans qu'on tourne en rond sur la question. Le duo versaillais a lui-même compris qu'il était dans une impasse après avoir produit pratiquement le pire du genre en 2005 (il y a bien eu quelques jeux-vidéo il y a 30 ou 25 ans qui ont fait pire). Pourquoi ses fans s'évertuent à penser le contraire?

Chipstouille


le 16 Juillet 2013 par MAITRE KUROSAWA

Le pire album d'electro sorti à ce jour. Si Daft Punk ne s'apellait pas Daft Punk, la maquette de ce disque aurait fini au chiottes recouverte de la gerbe de n'importe quel producteur. 0/5

le 16 Juillet 2013 par AZER


Chef-d'œuvre enfin réhabilité ! Rien à dire, merci RED ONE !













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