L’arrogance.
Alors certes, l’arrogance fait partie de la mythologie rock : j’imagine que la posture consistant à bomber le torse et à cracher son mépris à la face du monde peut être considérée comme un accessoire typique d’un jeune groupe aux dents longues ou d’une vieille star fatiguée.
Mais encore faut-il justifier l’arrogance par le talent. Par exemple lorsqu’il s’agit de produire son disque. Des générations de génies, aux premiers rangs desquels les BEATLES, les STONES, les WHO… sont allés humblement taper à la porte de producteurs qui ont su les conseiller, les guider, et magnifier leurs chansons. Produire, c’est un art et un métier.
Alors quand une bande de demi-talents laborieux se pique de nous infliger un album à la production aussi dégueulasse, infecte et insultante que celle de cet atroce "Volcano", je me pose des questions. Je regarde qui est le coupable. Car après tout, tout le monde n’a pas la capacité de saboter un disque avec, entre autres désastres, le son de batterie le plus grotesque, le plus minable, que l’on ait entendu depuis… Je ne sais même pas depuis quand. Les 80s ? Je crois que dans les 80s les gens savaient bien mieux produire leurs disques.
Surprise, ô surprise, le coupable est James Bagshaw, chanteur et guitariste du groupe. En personne. C’est lui que l’on doit remercier pour cette tambouille sonore vomitive qui est un gigantesque bras d’honneur aux 60s et aux 70s que ces gens-là prétendent pourtant aimer. Car James sait tout faire. James est un génie. James est Lennon, Macca et George Martin à la fois.
Mais en fait non. Retourne à l'école James, il est encore temps d'apprendre.