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Jefferson Airplane
Surrealistic Pillow
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le 15 Novembre 2020 par THE NEW ANGEL D


Vous voulez de la musique de très bonne qualité qui fait du bien au moral et qui détend ? On ne trouve pas de meilleure potion que le Jefferson Airplane, avec la voix magique de Grace Slick et ses musiciens de haut niveau (le jeu jazzy de Spencer Dryden à la batterie et celui, mélodique, de Jack Casady à la basse sont un pur régal).

Cet album, c'est l'équilibre parfait entre folk-rock et rock psychédélique. Une musique enjouée et planante qui enchaine les merveilles mélodiques.
Que de la qualité au programme : le fameux "Somebody to Love" et le cultissime "White Rabbit" que tout le monde (ou presque) connaît. Mais aussi les excellents " She Has Funny Cars", "Today" ou le puissant "3/5 of a Mile in 10 Seconds".

L'album ultime du flower power ? Pour moi, indiscutablement.
4,5 arrondi à 5.

le 13 Janvier 2020 par APSA


Allez, c'est parti pour "Pillow". Analyse en bonne et due forme.

- "She has funny cars" : un morceau qui sonne un peu "British blues invasion", avec le riff à la disto qui va bien, une rythmique funky qui sautille allègrement, et il faut bien l'avouer de bonnes harmonies vocales (surtout de la part de miss Slick).

- "Somebody to love" : le tube interplanétaire qui a lancé le groupe dans le firmament des stars. Inutile donc de dire que c'est un très bon morceau, sinon excellent.
Le clip qui l'accompagnait montrait le groupe jouant dans un décor de lightshow psychédélique, aussi s'est-on empressé, un peu partout, de présenter ce titre comme un hymne de la musique psyché.
Mais c'est faux. Musicalement il n'a rien de psyché, quant aux paroles elles sont simples : quand vous êtes touché par la tristesse (à la suite d'une trahison par exemple), un seul remède, trouvez-vous quelqu'un pour en tomber amoureux, ça vous requinquera.
Il s'agit donc d'un hymne à l'amourette, qui, dans le contexte de sa sortie sur les ondes, a été hissé au rang d'hymne à la culture "peace and love". Un "All you need is love" bis en quelque sorte, sauf que "Somebody to love" a été écrite en premier.

- "My best friend" : chanson sympathique, avec comme d'habitude de bons vocaux, qui sonne dans l'air du temps (fin 66) américain, c'est à dire comme les Lovin' Spoonful ("Do you believe in magic") et autre Monkees, Mamas and papas, ...

- "Today" : là on tient du bon Airplane, du bon Marty Balin pour être plus précis, car les chansons d'amour étaient sa spécialité. Bien aidé en cela par sa voix sensuelle au possible.
Très bon riff de guitare (sans disto), signé Jerry Garcia (qui les a beaucoup conseillés en terme d'arrangements).
Superbes harmonies vocales.

- "Comin' back to me" : mon titre préféré. Ici, on change de lieu, d'époque, en fait on revient en nous-même, à l'époque des premiers émois amoureux et donc des premières déceptions.
Il y a de la poésie dans les paroles ("one begins to read between the pages of a look"), mais surtout les arpèges sont divins, et la flûte dans l'intro (jouée par Slick) est divine.

- "3/5 of a mile in 10 seconds" : du rock avec un rythme typique, là encore, de l'époque. Un peu dans le genre "Soul kitchen" des Doors, la même année. On n'avait plus entendu de solo de guitare depuis celui, final, de "Somebody to love". Mais ça reste encore timide.

- "DCBA-25" : du folk-rock assez entraînant, chanté par Kantner avec une voix douce (coût de l'opération : 3 sachets de bonbons au miel).
Assez sympathique, certains adorent et je les comprends aisément.

- "How do you feel" : folk-rock également, avec une rythmique acoustique, de type Mamas and papas. L'intro à la flute est fort sympathique, encore une fois.

- "Embryonic journey" : impressionnante pièce de guitare acoustique jouée par Kaukonen tout seul, et qui au départ n'était pas destinée à figurer dans l'album. C'est le producteur qui a surpris Kaukonen en train de gratter sur sa poëlle, et qui, séduit, l'a obligé à l'enregistrer sans quoi il lui faisait sauter la cervelle ! (c'est à peu près la vérité)
Il faut faire remarquer qu'à la base, Kaukonen est un guitariste de blues acoustique, et qu'il accompagnait Janis Joplin en duo avant que chacun d'eux n'entament leurs carrières respectives en groupe.
C'est vers la fin 66/début 67 que, après avoir découvert Cream en concert, il a commencé à s'orienter vers l'électrique-disto.

- "White rabbit" : autre tube qui a achevé de lancer l'Airplane, c'est une sorte de boléro de Ravel qui traite du paradoxe entre l'histoire d'Alice au pays des merveilles et le fait que les parents sont inquiets que leurs kids, devenus grands, s'intéressent aux drogues.
Unique en son genre, il mérite d'être découvert, mais perso je n'en fais pas tout un plat non plus.

- "Plastic fantastic lover" : voilà un morceau qui sonne un peu psyché, le seul de l'album en fait.
Le son de la guitare solo ressemble à celui qu'affectionnait James Gurley au sein de Big brother and the holding company (dans "Ball and chain" par exemple).
Le rythme à la batterie rappelle un martèlement, ou plus exactement un automatisme d'usine. Car il est ici question de l'attraction qu'on peut avoir pour la télévision, comme si on était hypnotisé par elle. Marty Balin l'a écrite après que le groupe eut visité une usine de fabrication de télés.
Le piano suit bien le rythme général, j'imagine qu'il représente les programmes qui actionnent toute la machinerie.
Balin la chante avec une voix inhabituellement froide, ce qui accentue encore le côté "robot" du morceau.
Avec en prime un petit solo au milieu qui annonce ce qui sera fait dans l'album suivant, After bathing at Baxter's.

Conclusion : un album très plaisant, qui ravira enfants, ados, adultes, et grands parents (on se gardera bien de leur expliquer le sens des paroles de "White rabbit", ainsi que la signification du -25 dans "DCBA-25).
Rien que pour "Somebody to love", "Today" et "Comin' back to me", c'est un must-have pour tout amateur de JA qui veut être pris au sérieux par ses pairs.

Perso je lui mets 4 étoiles, mais je comprends que certains folk-rockeux puissent lui en mettre 5.
Les 5*, je les réserve pour les 2 albums suivants (du moins quand ils auront l'honneur d'être chroniqués sur ce chouette site).

le 12 Décembre 2019 par APSA

En fait, "Pillow" n'a pas grand chose de psychédélique.
Il n'y a qu'une petite référence au LSD-25 dans le titre "DCBA-25", et un son de guitare (ainsi qu'un rythme de batterie lourd et quelques effets sonores) dans le tout dernier morceau du disque, "Plastic fantastic lover".
Bien sûr, "White rabbit" parle de LSD en sous-entendus, mais musicalement il n'y a rien de psychédélique.

Même dans l'album suivant, "After bathing at Baxter's" (qui pour moi et beaucoup d'autres est THE album de Jefferson Airplane), musicalement on ne peut pas dire qu'il y ait des effets particulièrement psyché.

Grace Slick, bien que n'étant pas une fanatique du champignon, écrivait les morceaux les plus bizarres, tant au niveau des textes que musicalement. Dans le privé, elle écoutait de la musique électronique bizarre (genre Stockhausen), et c'était une intellectuelle et une authentique artiste (elle est aujourd'hui peintre, depuis 30 ans).

C'est surtout en 1970-71 qu'on a eu droit à des albums réellement psychédéliques :
- "Blows against the empire" de Paul Kantner (avec Grace Slick au piano), album-concept parlant du détournement d'une fusée par les "beautiful people"
- "Bark" de l'Airplane (à l'ambiance un peu glauque par rapport aux autres opus du groupe)
- "Sunfighter" de Paul Kantner et Grace Slick.

le 20 Octobre 2018 par JOJO


2005 Paul Kantner ( RIP ) était en dédicace chez un disquaire à Brest ( concert Jefferson Starship au Vauban ) , ouais & j'ai réussi à lui serrer la main .
Voilà ça n'a aucun intérêt mais après on n'écoute plus ce disque pareil .
Sinon c'est le meilleur du Airplane , compos en béton , & paradoxalement c'est celui qui a surement la plus mauvaise prod .













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