Originaire du Nord, en 1984, je suis en fac à Lille avec STOCKS dans un coin de ma tête. Un coin un peu éloigné parce que mon oreille était plus sensible à des musiques avec plus de watts. Mais tout amateur de rock connaissait forcément STOCKS, le fleuron local. Je les réécoute donc 38 ans après pour la 1ère fois. D'emblée, "Elle Me Voit Pas", je trouve que le chant ressemble terriblement à Jean-Patrick Capdevielle. Les fins de phrases traînantes me rappellent trop son "Quand t’es dans le désert" paru en 1980, déjà. Et cette entame du solo, tellement cliché, on croirait entendre du Jean-Jacques Goldman. Bien que l’atmosphère et l’énergie, grâce aux guitares, nous donnent un dynamisme plus rock dur, ça ne suffit pas pour m'effacer ce sentiment de mise en œuvre des recettes de production d’époque pour que ça marche en radio. Donc déçu. Les autres titres, dès "Le Walkman", me semblent bien pauvres. Et je m’interroge aujourd’hui comme hier sur la raison qui fait que les anglo-saxons, avec les mêmes recettes, nous sortaient des titres tellement plus excitants. Réécouter STOCKS aujourd’hui me rappelle pourquoi j’étais totalement imperméable au rock français.