Après le hard psychédélique de seconde zone, place au prog rock de pacotille !
Il ne faut pas rêver : même avec un personnel remanié, ELOY n'allait pas se changer en Pink Floyd ou en Camel Teuton du jour au lendemain !
En cette fin d'année 72-début '73, ELOY a des ambitions progressives mais le groupe ne sait pas encore comment les mettre en application.
Ce deuxième 33t est à des années lumière de Meddle ou même de Foxtrot (album que je trouve bancal malgré son statut 'mythique'). Tout juste si la musique peut vaguement évoquer le premier album éponyme de Camel (enregistré également fin '72 et paru début '73), mais alors ce serait un Camel bien maladroit car l'interprétation est rigide et les compos de Inside ne cassent pas trois pattes à un canard !
En fait, sous des dehors quelque peu plus progressifs, la musique d'ELOY n'a pas beaucoup changé et reste malgré tout assez balourde et infantile. Certes, la production est meilleure que celle du premier album et l'écoute plus aisée, mais cela ne suffit pas pour en faire un disque réussi ou même intéressant. Malgré tout, je lui attribue un 2/5 car il y a un léger mieux.