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Franz Schubert
Symphonie N°8 Inachevée
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le 30 Avril 2022 par LE MERLE MOQUEUR


Inachevée...

Pour ceux qui aiment les chiffres le 8 n'est pas dépourvu d'intérêt. Je ne cours pas après la symbologie ou symbolistique mais avec cette symphonie cela s’impose… ou presque.
Dans la symbolique chrétienne moyenâgeuse le 8 peut-être interprété comme le chiffre « du nouveau commencement ».
Dans celle du judaïsme il est le chiffre de la temporalité à l’intemporalité, du monde éphémère à celui qui nous ouvre les portes de l’immortalité.
Chez les adpetes du bouddhisme « l’octuple chemin mène du Samsara à la libération »…
En extrapolant un peu, pourquoi pas, nous pouvons admettre que ces symboliques sont en accord avec les interprétations des critiques musicales actuelles qui considèrent cette symphonie comme une des toutes premières symphonies romantiques…

Mais ce n’est pas de cette symphonie dont je veux parler directement mais d’une interprétation dont Claude DEBUSSY semble avoir été le témoin auditif et qu’il nous
narre avec humour dans

« Monsieur Croche »

« Pendant l’exécution de la symphonie inachevée de SCHUBERT, un vol de moineaux s’était abattu aux fenêtres du Cirque et s’est livré à un pépiage qui n’était pas sans agrément. M. NIKISCH a eu le bon goût de ne pas demander que l’on fît sortir ces irrespectueux mélomanes, ivres d’azur probablement ; peut-être n’étaient-ils qu’une innocente critique contre cette symphonie qui ne peut se décider, une fois pour toutes, à être inachevée… »

Nous oublions souvent de dire pourquoi nous choisissons pour une œuvre musicale
tel interprètre à tel autre.

Arthur NIKISCH était un esthète du son, il dirigeait avec des gestes mesurés et calmes contrairement à ceux extravagants de Hans von BÜLOW qui, en 1887, avait été le tout premier chef de l’Orchestre Philharmonique de Berlin.
Nikisch choisissait, dit-on, une coloration romantique qui pouvait provoquer, chez le public, le sentiment de l’improvisation par sa « nonchalance » sensuelle. Ce chef élégant sera considéré comme « l’archétype du chef d’orchestre moderne ». Ave lui la sonorité de l’orchestre sera chaleureuse malgré une baguette à « la battue simple ». Mais son regard courait sur tous les musiciens. Hongrois par son père et autrichien par sa mère il dirigera avec succès, BERLIOZ, LISZT, STRAUSS, MAHLER et aura une affection toute particulière pour les œuvres de BRUCKNER que BRAHMS avait souvent injustement dédaignées.

Son charme et sa direction de l’orchestre vont conquérir le public parisien lors de sa tournée en 1897, public qui oubliera son ressentiment envers les allemands et les berlinois après cette guerre franco-prussienne perdue et c’est peut-être lors de cette tournée
qu’il laissa les moineaux parisiens égayer, comme nous le dit Monsieur croche,
la partition de la symphonie

inachevée…

le 16 Août 2016 par CLANSMAN57


Sublime, on sent la fatalité éprouvée par Schubert, qui venait de faire une attaque.
A rapprocher de la n°40 de Mozart.
Elle est certes inachevée, mais demeure intense toutefois.
Les climax sont assez nombreux et puissants.

Il est intéressant de l'écouter couplée avec la n°3, la Juvénile, composée jeune.
Déjà impeccable, simplement taxée de juvénile à cause de son aspect jovial et insouciant.

Le contraste entre les deux pièces est saisissant.














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