Mouais...
Taper sur STYX en France, c'est un peu comme tirer sur une ambulance, un truc pas très chrétien en somme...
Le groupe s'est fait déchirer à longueur de chroniques par la critique rock. Sans oublier qu'un certain Antoine de Caunes,alors animateur d'émissions de télé musicales ,manquait rarement une occasion de répéter son dédain pour ce groupe à chaque fois qu'il avait l'Amérique comme sujet de reportage.
A l'époque, pas d'internet cela va de soit, Rock'n'Folk et les enfants du rock sont les principales sources d'information pour les amateurs du genre.
Il y a aussi Best, mais là c'est le silence qui prime, malgré Hervé Picard, spécialiste du Hard Rock et du Prog, mais je n'ai pas souvenir d'avoir lu un quelconque écrit de sa plume sur le sujet.
Pour entendre le groupe, il faut écouter une radio Luxembourgeoise sise rue Bayard à Paris, tard...très tard même.
Aux States, le groupe est énorme, en France on le raille parfois, mais surtout on l'ignore.
En même temps, cela se passe quelques années après la sortie de Crystal Ball, entre Paradise Theatre et Kilroy was here, nettement plus FM.Du Prog FM: TOTO meets KANSAS quoi, rien d'inoubliable.
Crystal Ball sonne nettement plus vintage, normal il est de 1976.
Encore un an et les punks allaient les faire passer pour des vieux cons hors sujet, en Europe tout du moins parce qu'aux Stasunis ce sera un vrai carton; ceci explique sans doute aussi le mépris affichés de nos rock critics.
Sauf que Styx fasse dans le hard rock classieux, lorgne sur le prog ou dérive vers le FM mâtiné ou non de synthés robotiques, le niveau de leurs mélodies est loin d'égaler le meilleur de Kansas ou le savoir faire commercial de Toto, autres formations honnies des critiques.
C'est au mieux pas désagréable et on en restera là.
Put me on entame le disque sans laisser d'emprunte et la suite de la face est à l'avenant.
Shooz n'est pas mauvaise, la guitare slide emballe bien, le chant est agressif comme il faut mais pas trop non plus; Clair de Lune/ballerina commence mal avec une mélodie de chant insipide mais finie mieux avec des lalala empruntés à Uriah Heep.
La prod est quand même bien foutue, c'est d'ailleurs ce qui fait passer la pilule, on écoute plus le son du disque que ses chansons.
Comme musique de background, on tient quelque chose, avec Styx il y a peu de chance que vos invités se coincent une cacahuète dans la glotte en avalant leur cocktail, mais cela ne va pas au delà.
2/5 parce qu'il faut parfois se monter charitable.
