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Robert Plant
Band Of Joy
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le 30 Août 2014 par RAMON


Robert PLANT a une carrière passionnante, bon OK on ne peut éviter d'évoquer le ZEP, groupe indispensable, inégalé et blablabla…On est tous (ou presque) d'accord, le ZEP fait parti des très rares à avoir conquis l'Olympe du Rock.
Mais voilà après avoir pas mal pataugé ( pendant plus d'une décennie, on n'a pas grand chose d'extra, avouons le), Percy s'est vu requinqué en 1994 par son association retrouvée en compagnie de qui vous savez, laquelle autocélébrait principalement le répertoire du dirigeable pourvu de nouveaux et audacieux oripeaux.
La suite de l'association se révéla être plus classique et notre bon Robert nous a permis de savourer avant de 2007, un revival en bonne et due forme avec son vieux compagnon et puis a su s'arrêter à temps pour avancer. Je fais partie de ceux qui adorent le Live de la reformation 2007, un événement exceptionnel pour une soirée exceptionnelle et jouer les prolongations n'aurait pas été judicieux, c'est probablement l'avis du chanteur malgré ses réponses sibyllines ou alambiquées à l'encontre de ceux qui ont l'outrecuidance de ressasser l'éternelle question.

Raising Sand l'album réalisé en duo avec Alison Krauss est une pure merveille, un joyau dont l'éclat ne faiblit pas depuis des années. Il fut justement récompensé par une pluie de distinctions mais comme on n'a pas encore bien compris l'espièglerie de ce personnage déroutant on s'attend à une suite aussi imminente que logique (et annoncée !), mais non.
La suite ce sera Band Of Joy et si elle ne prend pas le contre-pied musicalement parlant de Raising Sand, on peut même dire qu'elle s'inscrit même dans sa continuité artistique, ce sera sans Alison priée d'attendre quelques temps parce que oui aux dernières nouvelles, ce n'est toujours pas exclu.

BAND OF JOY donc, ce nom ne vient pas de nulle part puisque c'est celui d'un combo 60's anglais dans lequel figurait déjà Robert mais aussi celui qui se fera appeler Bonzo. Celui de 2010 revient donc aux racines Folk, Blues et Country déjà bien présentes sur Raising Sand, c'est le fruit d'un travail de musicologue qu'on peut effectivement comparer aux oeuvres Dylaniennes que sont les "Basement tapes" ou plus récemment "Oh Mercy ", tant d'un point vu qualitatif qu'artistique, si ce n'est que ce disque ne propose quasiment que des reprises.
C'est aussi un travail d'esthète parce que le travail sur le son y est magistral, Buddy Miller qui a pris la succession de T.Bone Burnett dans le rôle du (co) producteur parvient à associer sans esbroufe des sons de guitares très distordus avec des instruments purement traditionnels comme la mandoline, le banjo, l'accordéon, la lap steel, sans oublier la bonne vielle guitare folk et j'en passe et des contrebasses, tout cela ne sonne en rien vieillot voire archaïque et surtout pas (comble de l'horreur) New Age.
Pour la deuxième fois consécutive, Plant ne fait aucune référence à la musique orientale ou africaine (même si tout le monde sait où se trouve le berceau du Blues et que les gammes pentatoniques viennent d'Asie) pas plus qu'il n'utilise de boucles électro en provenance de l'école de Bristol, il n'y a pas non plus de synthé sur ce disque.
Plant se la joue Américain, il pose en douceur son timbre magnifique sur des petites merveilles de composition qui ont pour nom "House of cards", "You can't buy my Love", "Cindy I'll mary you Someday" avec comme point culminant "Satan Your Kingdom Must Come down" sorte de Gospel possédé et répété sous forme de mantra jusqu'à l'extase.
Tout le monde chante dans le groupe et tout le monde joue remarquablement bien, ce qui permet à l'ensemble d'atteindre des niveaux d'intensité auxquels une armée de guitares saturées accompagnées de basses gonflées aux stéroïdes et de batteries à double grosse caisse ne saurait prétendre.

J'écris ses lignes alors que notre gaillard est en passe de sortir un nouvel album accompagné cette fois par ses "Sensational Space Shifters", qui ne sont autre que le Strange Sensation reformé et que l'écoute de ce dernier (disponible in extenso sur le site du grand quotidien généraliste de référence pour Paris et sa région) est un ravissement qui voit Plant recourir à ses influences afro-orientales et revenir à l'utilisation de boucles électroniques pour un résultat ahurissant.

Note 4,5













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