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Midnight Oil
Earth And Sun And Moon
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le 28 Avril 2018 par LE VIEUNE

Les velux ouverts, ça gazouille au-dehors. Je me passe à l'occasion cet album des Oils, sorti la même année que "In Utero" de Nirvana, sorti la même année que "As Happy As Possible" des Thugs, sorti la même année où Noir Désir tournait pour asseoir son album "Tostaky".

Oui, les esgourdes s'orientaient à l'époque vers des horizons plus agités côté rock. Ce n'était pas pour autant que je reniais Midnight Oil qui allait presque sonner sa vingtaine d'années d'existence. Après le live de feu paru en 1992 qu'est "Scream In Blue", "Earth And Sun And Moon" arrive l'année suivante, donnant un certain apaisement chez nos rockeurs aussies. Ce huitième album studio n'est pas si mal avec le recul que l'on peut prendre, un quart de siècle plus tard. On devient plus tolérant avec l'âge, la rage exigeante voire presque nihiliste atténuée avec le temps où une jeunesse pouvait rejeter ce qu'il aimait écouter venant d'un passé récent.

"Earth And Sun And Moon" est un disque plutôt aérien avec ses qualités et ses défauts. Si deux ou trois morceaux sont reprochés de s'éterniser, comme "Tell Me The Truth" ou "Bushfire", il existe dans le reste un certain plaisir de plonger aisément ne serait-ce déjà que dans le triptyque "Drums Of Heaven", "Outbreak Of Love" et l'intimiste "In The Valley". Ces trois morceaux se suivent à merveille ! Quelques guitares viennent rugir ou feuler quelquefois comme au passage de "Renaissance Man" et du premier extrait "Truganini". "Now Of Neverland" clôt assez joliment le disque, les chœurs portés au vent comme un au-revoir et il paraît, d'après des retours de la dernière tournée du groupe en 2017, qu'il rend très bien en concert.

le 21 Juin 2016 par JOHN MACCARTNEY


Si "Earth & Sun & Moon" n'est pas considéré comme le meilleur album du groupe, la pochette est peut-être la plus réussie de toute sa discographie.
A y regarder de plus près, il n'y a pas autant de variétés (je ne parle pas du style musical) sur "ESM" que sur "10 to 1" ou "Red Sails". Mais le son est plus organique, plus naturel. Le groupe paraissait vouloir se poser un peu, sans pour autant perdre de son énergie. "ESM" a une légère teinte hippie rien que par ses synthés, melotrons et claviers d'un autre temps. Quelques effets wah-wah et flanger, renforcent cette impression. Les textes eux-mêmes lorgnent aussi parfois dans ce sens.

Donc on aura deviné que le gros du travail a été effectué sur les arrangements. Ce sont surtout les choeurs qui impressionnent. Ils sont partout, sur chaque refrains ou non. Ils apportent une fraîcheur bienvenue en opposition aux tonalités arides de la voix de Garrett, et une puissance incroyable sur tous les morceaux. On pourrait croire que c'est surproduit. Mais on retrouve bien ces mêmes choeurs, principalement ceux de Hillman et Hirst, sur les versions live.

Revenons-en aux textes. Les principaux auteurs délaissent légèrement leurs préoccupations habituelles pour décrire tout ce qui nous rassemble d'une manière très conceptuelle. D'où le titre de l'album. Les textes sont souvent à double sens. Comme "My Country", qui parle de la stupidité de se cacher derrière le patriotisme, derrière un drapeau, de faire le jeu des politiques d'extrême-droite. La plupart des titres baignent dans une forme de lyrisme pas déplaisant. "Outbreak of Love" est l'un des rares titres du groupe parlant d'une relation amoureuse. Ca n'a rien de romantique pour autant! Dans un autre registre, "In The Valley" est l'une de ces rares chansons dans lesquelles un membre du groupe, ici Garrett, parle d'une partie de sa vie privée. En version unplugged, le groupe a arrangé ce morceau avec un piano, l'amputant au passage du bridge et du 3ème refrain. Piano aussi pour "Tell Me the Truth", pamphlet destiné aux médias. Ces morceaux perdent en patate ce qu'ils gagnent en mélodie. A double tranchant.

Si les compos sont irréprochables, on pourra reprocher à "ESM" d'être trop compact, et la recette "couplets basse - refrains guitares/choeurs" un peu répétitive. Ceci explique peut-être en partie le succès moyen de cet album. L'explosion de nombreux courants musicaux (grunge, metal, dance, electro, fusion...) à l'époque en est une autre.

4,25/5

A noter que, cette même année 1993, les Oils ont collaboré avec Daniel Lanois, The Tragically Hip, Crash Vegas et Hothouse Flowers pour produire le single : "Land".

le 29 Mars 2014 par EL PACHENKA


Philippe Manoeuvre ("Ouais! Salut les kidzzz!") avait descendu le disque à sa parution, qualifiant l'album de complètement mou. Sa chronique m'avait déçu d'ailleurs. C'est vrai, l'album Earth And Sun And Moon n'a rien de pêchu. D'ailleurs ça vire plus du côté peace and love ne serait-ce qu'avec le bien bon "Outbreak Of Love", "In The Valley" ou bien avec le titre qui donne le nom à ce huitième album studio. A propos de "Truganini", j'ignorais que la chanson avait soulevé un tollé en Australie, donc merci au chroniqueur pour l'information. Par contre, je trouve que les titres comme "Renaissance Man" et "Bushfire" sont devenus chiants voire insupportables avec le temps, car semblant vouloir s'étirer en durée.













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