Le voilà, le seul album du Boss que j'aime avec "The River".
Bah oui, je n'aime pas le reste de la disco' de Bruce Springsteen qui, je trouve, pue le rock bon marché. Si j'aime cet album, c'est qu'il est très différent des autres albums du Boss, pas question de rock, ici.
Nebraska est un album folk "squelettique", en effet, l'album est intégralement joué par Springsteen, seul, chez lui avec pour seuls compagnons, sa guitare et son harmonica.
L'album a la particularité d'avoir été enregistré sur un magnétophone, disons le tout de suite, merdique.
Mais pourquoi avoir composé cet album ? Telle est la question après The River et son succès interplanétaire, le Boss aurait tout aussi bien pu enregistrer un album du même style. La réponse est en fait toute simple : Bruce en a marre des photographes, de la pression, de la fatigue après des tournées harassantes.
Nebraska est d'ailleurs l'exact opposé de tout ce que aura fait et fera le Boss, à savoir un album sombre et puant la solitude, ce Nebraska aura pris tout le monde à contre-pied... D'ailleurs, il composera l'album seul.
Du fait de sa "sombreté", l'album sera aussi plus difficile d'accès, il aura beau contenir des morceaux comme "Atlantic City" (mon morceau préféré du disque), il ne sera jamais le plus grand succès du boss, malheureusement...
Les thèmes de l'album sont forts. Bruce parle, par exemple, de la virée meurtrière de Charles Starkweather et Caril Ann Fugate dans le morceau "Nebraska" ou encore de l'histoire d'un homme condamné à 98 ans de prisons plus une autre année pour avoir tué un garde de nuit dans "Johnny 99" ou encore du chômage (mêlé à la mafia) dans "Atlantic city".
Comme vous pouvez le constater, les thèmes abordés par l'album sont très sombres, violents et forts.
L'album sera enregistré avec le E street Band, Springsteen n'aimera pas le résultat, il préférait SA version brute, âpre et aride.
Tant mieux, l'album n'en est que plus fort, cela dit 2 titres m'empêchent de mettre au-dessus de 4, ce sont "Open all night" et "Reason to believe", elles ont beau être sympa, je trouve qu'elles parasitent l'ambiance du disque.
Mis-à-part ces deux titres nous avons affaire à un disque fort beau, bien que sombre et désespéré ("Highway patrolman", "Johnny 99") mais qui sait aussi être optimiste, l'exemple le plus probant (enfin, c'est le seul) est "Reason to believe".
40 minutes et 50 secondes tout simplement magistrales.