"Chef d'oeuvre", "référénce", ouais c'est vite dit tout ça quand même. Bon déjà, le jeu : un excellent similateur de randonnée pour un très mauvais RPG (aucun Role play, système de combat catastrophique, quête principale fade). Il y 'a eu tellement mieux avant et après ce jeu. Il parvient à capter à l'intention car graphiquement c'est vraiment du très haut niveau, très détaillé, oui c'est une vraie invitation au voyage pedestre. Mais ça ne suffit pas à en faire un bon RPG. Cela dit, effectivement, la musique est une de ses forces, qui contribue à l'immersion dans cet univers, c'est très vrai.
Après faut pas exagérer, détachée de son support d'origine (le jeu, donc), cette BO n'est que de très peu d'intérêt. On reste dans la BO Orchestrale très conventionnelle, avec des morceaux beaucoup trop courts pour permettre une immersion musicale totale (ce qui est logique car cette courte durée est adaptée au jeu, mais pas pour une oeuvre qui se suffirait à elle-même sur CD). Et les pistes s'enchainent sans grande cohérence (allez, 2 minutes de musique vaguement épiques, puis 2 min d'ambiant bucolesque parcequ'on vient de sortir du 50ème donjon elfique généré aléatoirement).
Faut dire ce qui est, quitte à en froisser : ce type de BO, c'est de la symphonie du pauvre. Quand tu as d'un côté les oeuvres de Beethoven, Holst ou Stravinski, et là en face ce Oblivion par Jeremy Soule, désolé mais je rigole. Alors oui, on peut l'écouter une fois histoire de mieux comprendre le travail intéressant fourni par le compositeur pour agrémenter le jeu vidéo, mais de là à l'écouter régulièrement comme un véritable album à part entière, euh non, quoi.