Un jour peut-être, si quelqu'un est intéressé !

On serait étonné à moins.

Après, on peut chanter super juste et ne rien transmettre du tout, je préfère dans ce cas quelqu'un qui montre certaines limites et qui sait malgré tout refiler le frisson à l'auditeur:)
La justesse ou la technique qui y mène ne font pas tout à mon sens.
C'est parfois d'une froideur tout ça, peu importe l'instrument utilisé...
Brrrr!
Néanmoins, lorsqu'on chante ultra faux, c'est pas trop la fête non plus, c'est sûr...

"Chanter faux", n'était-ce pas propre à la quasi totalité des chanteuses dites "yéyé", qu'elles s'appellent Sheila, Françoise Hardy, France Gall ou Sylvie Vartan ?
Laquelle démontrait dans les années 60 des capacités de justesse vocale inouïe dès qu'on lui plantait un micro devant sa jolie bouche ? Et pourtant, chacune d'elles a fait une carrière des plus enviables et, chacune à son rythme, de beaux progrès dans sa maîtrise du chant et la transmission d'émotions.
Sheila n'était peut-être pas la plus juste du lot au départ (quoi que..) d'autant que son producteur l'a longtemps cantonnée dans un registre allègrement criard facilitant parfois ce sentiment de "fausseté" afin d'en faire la chanteuse "populaire" par excellence. Mais elle était certainement celle dont la tessiture ne demandait qu'à s'épanouir grâce à un spectre vocal beaucoup plus large et inattendu que les joyeux (et non déshonorants au demeurant) "L'Heure de la sortie" et autre "Cinéma", extraits du sympathique LP chroniqué ici, ne le laissaient présager.
Au passage, je salue l'auteur des analyses des albums de Sheila sur ce site (même si je suis rarement d'accord avec lui sur les morceaux + et - qu'il distingue) pour sa volonté rare de traiter respectueusement et sérieusement la discographie de cette chanteuse aux productions hautement schizophréniques d'une décennie à l'autre, voire d'un album à l'autre à partir des 70'. Schizophrénique, donc forcément digne d'intérêt à un moment ou un autre pour celui qui laissera ses préjugés antédiluviens de côté avant de tenter, selon ses inclinations musicales (variétoches, pop, disco, rock...), l'écoute d'un album de Sheila répertorié sur ce site. Ou pourquoi pas le prochain à paraître dans une semaine qui s'annonce plutôt alléchant et, une fois de plus, très différent de tout ce qu'elle a déjà proposé ?

De toute facon dans la pop le rock etc chanter faux n'est pas un problème.

Un phénomène ancien, qui tourne au scandale. Confère un titre que je viens d'entendre à la radio, un duo entre STING et un certain GIMS, jeune handicapé vocal qui ne sait tellement pas chanter que sa voix est déformée dans tous les sens à l'auto-tune, qui lui sert littéralement de prothèse pour pouvoir sonner à peu près juste. Quelle honte ! Et comment STING peut-il se fourvoyer ainsi ? Prostitution ? Franchement, l'industrie musicale pue de plus en plus : elle propose ses produits de mauvaise qualité à des consommateurs, du poisson pané carré pour clients de supermarché. Mais la musique, là-dedans? Comment a-t-on pu passer de Bach à... ce machin ?
SHEILA est probablement l'un des chaînons manquants de ce phénomène de consommation de masse (sa voix sujette à caution, son mariage bidon avec Ringo). Elle en a même été victime, confère la lamentable campagne de presse "Sheila est-elle un homme", orchestrée, selon l'ignoble et feu de Villiers, par son propre impresario... histoire de "faire parler". Mozart est-il une femme ? Bach était-il sur le point d'effectuer son coming out ? Ces deux là n'ont pas eu besoin que tout celà soit évoquer pour briller au firmament.

Pourquoi donc étais-je certain en postant mon commentaire d'hier sur SHEILA qu'une réaction virulo-méprisante ne se ferait pas attendre après publication ? L'habitude sans doute...

Un apparent mélomane (maîtrisant tout de même les vacheries et rumeurs autour d'une "vulgaire" chanteuse de variétés) vient nous rappeler, je vous la fais en plus courte et moins boursoufflée, que "SHEILA, c'est de la merde" et qu'on est en droit de se demander comment ça a pu marcher à ce point en son temps. Mais de la merde qu'on a manifestement envie de commenter et de dénoncer en tant que parangon de bon goût.
Yanis, assurément, vous n'êtes pas le chaînon manquant des haters qui ont toujours pourri SHEILA par plaisir, suffisance ou malveillance. Avez-vous par exemple seulement la preuve que son mariage avec Ringo était bidon ? La femme s'en est régulièrement défendue, elle disait encore pas plus tard que le week end dernier au micro de Pascale Clark sur Europe 1 que c'était un vrai mariage d'amour mais qu'elle avait été dépassée par le cirque médiatique autour de la cérémonie. Et Johnny et Sylvie, apprenez-moi si c'était un mariage d'amour ou une bonne affaire pour SLC ? Quant à sa voix "sujette à caution", étant donné que je n'ai pas les oreilles aussi délicates et averties que les vôtres, moi je l'aime beaucoup cette voix. Et pour l'avoir entendue plusieurs fois en concert ces dernières décennies, j'irai jusqu'à affirmer que beaucoup de chanteuses de variétés qu'on n'emmerde jamais ou beaucoup moins, contrairement à Sheila, auraient pu la lui envier. Et je vous laisserai citer des noms vous-même pour ne pas tomber sur une de vos préférées et vous peiner)

Maintenant, que vous n'ayez jamais supporté cette artiste et qu'elle n'avait aucune chance de figurer un jour dans votre classieuse discothèque, soit ! En revanche, qu'en 2021, vous ressentiez encore le besoin de formuler votre avis assassin sur cette chanteuse comme pour mettre en garde d'éventuelles âmes inexpérimentées qui s'égareraient du droit chemin et seraient tentés de découvrir un album de SHEILA, ça me laisse pantois. Je me permets de vous dire que malgré votre plume acérée et votre prose recherchée, vous me faites juste l'effet d'un beauf. Le genre de beaufs qui sévissaient en masse dans les années 80 et que je supposais à tort en voie de disparition. Merci pour la piqûre de rappel.

Quant à évoquer Bach et Mozart dans une discussion sur SHEILA pour la ramener au néant, c'est plus vieux encore que les années 80 dont vous sortez, c'est l'équivalent d'un point Godwin dans la pensée anti-Sheila. Mais ça me rappelle aussi un sketch désopilant de Zabou Breitman aux "Molières 2016", il est très facilement accessible sur YT et ça s'appelle "Carole 34" (votre petite soeur ? ). Je vous laisse le découvrir et comprendre peut-être le rapprochement que je fais de votre "Bach" ici avec le "Molière" de Carole ailleurs...

Je ne reviendrai hélas pas discuter sur cette page avec vous, je crois que ce serait abusé et j'ai dit ce que j'avais à dire.

Martin.
Qu'y puis-je si vous avez mauvais goût, à mon goût ?
Tout le reste n'est que "littérature" et n'engage que vous... ou moi.
Ceci étant dit, vous vous fourvoyez : je n'ai aucune animosité contre cette "chanteuse" (comme on dit) en particulier, je voulais simplement mettre l'accent sur un business qui permet aux agents commerciaux (le mot "artistique" est désormais superflu) de miser davantage sur la plastique ou les origines, ethniques ou autres (la fameuse "petite fille de Français moyen"), de leurs futures vedettes plutôt que sur leur maîtrise du solfège, la formation technique n’étant de ce fait plus qu'un prérequis parfaitement dispensable.
Dans ce commerce, cette pauvre SHEILA n'est qu'un détail, une "illustration" si vous préférez.
Enfin, si je puis me permettre, votre acrimonie ne vous autorise pas, sur ce site de bonne tenue, à proférer des attaques personnelles à mon endroit, chose dont je m'abstiendrai vous concernant, tout en signalant néanmoins aux modérateurs que votre prose fut des plus "limites".
Je ne vous en garderai toutefois point rancune : j'ai bien rit en vous lisant et en apprenant l'existence d'un nouveau courant intellectuel : "la pensée anti-Sheila", dont les Mozart et autres Bach constitueraient les éléments d'une nouvelle Reductio ad Hitlerum, assimilant ainsi nos valeureux compositeurs d'outre Rhin à ce brave chancelier Hitler et ses sbires, dans un généreux élan de germanophobie nous ramenant, non pas aux années 80 dont je serais prétendument issu, mais aux plus "glorieuses" années du patriotisme le plus franchouillard, celui de 1871 à 1914 ! Elle en a de la chance, Sheila : avec vous, nous reprendrons l'Alsace et la Lorraine !

Il n'y a guère ailleurs qu'en France où le patriotisme est connoté négativement...
Mais moi, Sheila ouate que j'préfère !

@Benny. Pas le patriotisme, me concernant, si vous me lisez bien, mais ses excès et autres dérives : xénophobie et militarisme : 1 700 000 Français tués entre 14 et 18, ce n'est plus du "patriotisme", c'est de la boucherie en gros.
Bref, car je suis hors-sujet, la pauvre Sheila n'y peut rien, on ne va tout de même pas ajouter cela au dossier.
De plus, je la plains sincèrement car elle en a bavé. Profité, aussi, mais bavé, indéniablement. En outre, je réaffirme que je n'ai absolument rien contre elle en tant que personne, et pense sincèrement que ce qu'elle a pu subir de la part de certains professionnels du circuit est absolument ignoble, à l'image de cette polémique lancée, entre autres par un G. De Villiers "sur ordre", certes, et surtout à l'initiative de Carrère : "Sheila est-elle un homme?". Tout cela uniquement pour "faire parler d'elle", pour occuper l'espace médiatique à des fins purement mercantiles, dans le mépris le plus total du respect de la personne humaine ce qui, CQFD, démontre parfaitement que la pauvre n'était pas mieux considérée par ses agents qu'une vulgaire savonnette bon marché dont il s'agit d'assurer la promotion.
Cela en dit long, très long, sur les tenants et aboutissants de ce business et également, n'en déplaise à certains, sur la valeur intrinsèque des produits dont ses acteurs assurent le commerce.
Des années plus tard, cette vieille canaille de de Villiers en ricanait encore sur le plateau d'un célèbre animateur en noir... La vidéo est disponible en ligne sur le site que vous savez. C'est édifiant !

@Yanis : si on parle bien de la vidéo intitulée "Gérard", arrêtez, vous allez me le rendre sympathique ! Je vous approuve sur les tenants et les aboutissants de l'industrie (sic) musicale mais je remarque avec cet extrait que les tribunaux médiatiques, leurs inquisiteurs et les "buzz" qui en découlent ne datent pas d'hier...

@Benny. Bien d'accord avec vous. D'autant plus que le procureur T.A est le seul sur le plateau à se marrer avec "Jéjé", c'est fou ! 'Faut dire qu'il s'y connait, le Creusois, pour refourguer de la camelote frelatée, lui, le concepteur-rédacteur des slogans "Ovomaltine, c'est de la dynamite!", "Vas-y Wasa", "Lapeyre, y en a pas deux!", "Chaussée-aux-Moines : Aaamène !" et autres "Quand c’est trop, c’est Tropico !". Quel fieffé coquin !

Les écoles de Charlemagne avaient-elles des sections musicales ? Très certainement car son pouvoir fut apprécié et soutenu par la sainte église chrétienne et romaine. Sheila a t-elle fréquentée régulièrement ces classes ou séchait-elle ses cours?

Si elle faisait l'école buissonnière cela expliquerait ses lacunes vocales. Mais soyons juste, le faux n'empêche pas d'avoir une carrière bien rémunérée.

En tout cas elle chante plus juste que Kim Wilde ! lol

"Bang Bang" ? Ouf, j'ai eu peur d'autre chose... :-)

Hahahaha!Moi j'ai lu "L'heure de la sortir"...
Maudit confinement:)

Pas de quoi en faire un "Psychodrame", même si sa reprise du "Psycho Killer" des Talking Heads fait effectivement mal aux oreilles.

son anglais est horrible aussi. (cfr l'album avec chic)

Oui, oui, c'est marrant tout ça mais… serait-il possible d'avoir une réponse plus… sérieuse ? Merci par avance.

Bonjour, merci pour votre question. Voici une réponse sérieuse dans le ton mais sans être assurée : si SHEILA chante faux, ni ses disques, ni ses live ne le montrent (sachant que je n'ai pas écouté les derniers, dans les deux cas).
Je pense que jusqu'à une certaine époque il était difficile de tricher ; les vidéos qu'on peut trouver d'elle jeune montrent des prestations en play-back sur les plateaux télé, mais vu que tout le monde le faisait, ça ne compte pas.

En tout cas, ayant moi-même été musicien de métier, j'ai rencontré plusieurs professionnels de la musique, et n'ai jamais entendu une telle chose, ni ne l'ai lue. Vous citez GLENMOR et Youenn GWERNIG mais ce n'est pas la même génération, et peut-être les artistes comme SHEILA étaient-ils plus mal jugés...

Ayant travaillé avec des profs de chant, je sais que la voix n'est pas un instrument infaillible, même pour les plus grands. Comme le bois, ça bouge, ça travaille en permanence. On n'a pas tout à fait les mêmes capacités aujourd'hui que la veille, en bien ou en mal. Et puis il y a la maladie, les soucis, bref... Plein de choses à prendre en compte !
Après il faudrait aussi savoir quand votre prof de musique l'a-t-il accompagnée, plutôt au début, à une période particulière, notamment la fameuse période 1964 où elle a été obligée d'arrêter ses concerts pour cause de médicaments qu'elle prenait et qui ont fait chuter ses capacités vocales, ou autre...

Ouais, enfin, si GLENMORE savait chanter, ça se saurait...

Jim Kerr chante faux aussi.

S'il le dit c'est qu'il y a du vrai. L'écouter sur un disque c'est pas l'écouter dans la vie de tout les jours, en studio on peut reprendre autant de fois qu'il le faut, et en concert on peut bidouiller. Maintenant s'il parle de toute petit injustesse reperable que par des musiciens confirmés, c'est normal que ça saute pas aux yeux dans le grand public. Faut se rappeler que Sheila n'est pas la meilleur chanteuse du monde non plus.

Si elle était si mauvaise que ça, elle n'aurait pas sorti autant de disques, et rappelons qu'à l'époque on n'avait pas tout ce qu'on a maintenant pour rectifier la justesse. De plus, ça ne demande pas un niveau de premier prix de conservatoire de chanter juste. Pour ça, je rejoins un peu Marco Stivell sur le fait qu' "il y a des jours avec et des jours sans".
Cela dit, ne pas chanter très juste peut faire partie du style. Si on peut reprocher à Mark Knopfler ou à Jim Kerr (comme dit plus bas) de Simple Minds de ne pas chanter correctement, alors on peut le reprocher à bien d'autres, ils sont loin d'etre les seuls dans ce domaine.
Bref, un tas de paramètres entrent en jeux en réalité.

Il y a encore le critère non-négligeable (hélas) de musiciens professionnels qui aiment bien se tailler des costumes les uns aux autres (et si possible, dans le dos), par déception, voire aigreur. Le fait d'avoir été congédié peut suffire, et les profs de musique en collège ne sont pas les derniers.

En tout cas, dans ce que j'écris, je m'en tiens à ce que j'entends sur disque. Même si c'est obtenu après un tas de prises, je préfère toujours cela à Auto-Tune, et SHEILA reste ma chanteuse favorite de sa génération avec Françoise HARDY (que je ne critique pas davantage sur le fait de varier si peu les tons au micro).

Ca c'est irréfutable, tout musicien professionel pourrait le confirmer, le milieu de la musique il faut avoir du caractère pour pas se faire écraser. Concurrence, coups bas, coups de latte, jalousie, c'est une vraie jungle (surtout dans le milieu classique il parait).

Et Didier Wampas vous croyez qu'il chante juste ? Mais chez lui c'est assumé.

Sheila fut invitée à la Bourse de Paris mais il y a maintenant des lustres. Une femme parmi tous ces courtiers, commis d'agent de change et compagnie. Elle fit sensation sans chanter.
Ce jour-là, le Palais Brongniard n'eut pas beaucoup de grognards. Sheila n'eut que des fans parmi la gente masculine et bien avant la clôture, les cours s'envolèrent.