En voilà bien un d'album totalement abominable, le genre d'horreur qu'on va pouvoir trouver chez tous ceux qui n'aiment pas la musique mais la consomme à l'occasion, chez des "fashion victims" qui ne doivent plus se souvenir aujourd'hui qu'ils possèdent l'objet, vu que cela fait un paquet de temps maintenant qu'ils sont passés à autre chose...remarquez, ce genre de mésaventure est aussi arrivée à de très bons albums comme Nevermind ou News of the world, la, différence étant que de nos jours ces disques continuent à être joués chez les vrais fans de musique alors que Supernatural...
Après, en 1999 il était quasiment impossible d'y échapper, on trouvait toujours une âme charitable pour nous le passer dans son intégralité pendant une soirée or quand on multipliait les sorties le risque d'avoir à subir cet outrage s'en trouvait automatiquement décuplé !
Sans parler du matraquage radio de "Smooth" et "Maria Maria"... j'en frissonne rien qu'à l'évocation de ces deux bouses.
En même temps, il n'y a pas de quoi être tellement surpris de la part de Carlos autrefois Devadip, parce que selon moi cela fait un bail que sa musique craint fortement, et que la variété "latino/pop" même pas rock ça le connait bien, au moins depuis "Marathon" en 1979 si on veut rester poli (et courtois) avec la Légende.
Alors on a également droit ici au featuring d'Eric Clapton, lequel nous avait gratifié l'année précédente d'un "Pilgrim" en tout point aussi nul que Supernatural, un album (fort heureusement) oublié qui avait quand même bien marché, aussi n'est-il pas étonnant de l'entendre se compromettre dans cette soupe industrielle produite à destination des masses écervelées, mais si mes souvenirs sont bons, ce dernier ne jurait à l'époque que par Babyface un producteur Rn'B responsable (en partie) de l'accroissement exponentiel des déchets qui recouvrent la planète. Depuis, il a du oublier son nom.
Quant à ce bon vieux Carlos, il n'allait pas trop tarder à "offrir" au public la suite de la revanche du retour de cette horreur et remplir (à nouveau) les arènes et les stades du monde entier.
Grand bien lui fasse, mais le mélomane qui sévit en moi ne lui dit pas gracias...